Le cinéma Devosge propose cette semaine un festoche sur le cinéma italien, Cinevoce : du classique aux jeunes réalisateurs, un panorama bien pensé et riche ! Servez-vous un Spritz et laissez-vous guider.

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Cycle western italien

Les spaghettis sur votre écran de cinéma. Trois gros films du western spaghetti lors d’une après-midi spéciale le lundi 18 mai (mais que l’on peut voir à d’autres séances). « Spaghetti » parce que les Américains ont jugé mauvais ces films de série B dans les années 60. Classes, ces Américains. Sauf que ces westerns ont tout simplement bougé les codes du genre, lui ont donné de l’ampleur et un nouveau souffle tant et si bien que les westerns spaghetti sont tout aussi connus et d’aussi bonne qualité que ceux de Ford et de Huston. Et toc. Tarantino, pas inspiré mais très grand cinéphile ne s’y est pas trompé. Vous pourrez donc voir Django, le vrai de Sergio Corbucci. Colorado de Sollima l’un des grands réals de cette période. Et puis bien sûr Le Bon, la brute et le truand le dernier film de la trilogie du dollar de Leone avec Eastwood et son cigare collé aux lèvres, Lee Van Cleef et Eli Wallach. Des hommes, des vrais. Si vous ne l’avez jamais vu, c’est une énorme lacune que vous aviez du mal à cacher jusque là. Si vous l’avez déjà vu, c’est en DVD. Sur un grand écran, c’est démentiel.

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Cycle Rohrwacher

Certes son nom ne sonne pas vraiment italien. De fait, son père est Allemand. Son cinéma est lui en revanche terriblement emprunt de la culture italienne : de religion beaucoup, de religion et de politique aussi. Surtout, les films de Rohchwacher sont d’une délicatesse incroyable. Cette jeune réalisatrice filme l’adolescence, l’apprentissage de la féminité comme rarement. Avec pudeur, intelligence et grâce. Mais attention, les garçons aussi ont le droit de voir le film. La belle découverte de ce festival si vous connaissez déjà vos classiques. Jean Gili, critique de cinéma spécialiste de ciné italien, viendra vous en parler mieux que moi le 12 mai lors d’une soirée spéciale.

Avant-premières 

Et si même Rohrwacher vous connaissez par coeur, il y a les avant-premières. Si vous les avez déjà vues, c’est que vous bossez dans la distribution et du coup je ne sais même pas pourquoi vous lisez cette chronique. Honnêtement, je n’ai pas vu les films. Je peux juste vous dire que les frangins Taviani (note pour plus tard : faire une chronique sur tous les frangins au ciné) on connaît et on respecte donc on peut tranquillement aller voir leur dernier film, Les contes italiens. Et les autres aussi. Soyez un peu curieux bon sang. Pareil pour le cycle des inédits.

Et le reste…

Et il y a aussi des « Séances + » et une catégorie « Drôle de genre » avec dedans Sacco et Vanzetti de Gian Maria Montaldo , Au nom du Pape Roi de Luigi Magni et le très dérangeant Portier de nuit avec Dirk Bogarde et la sublime et très séxuée Charlotte Rampling de Liliana Cavani. Et enfin, deux très beaux films pour les bambini avec Pinocchio d’Enzo D’Alo et Le petit monde de Léo de Leo Lionni. Séances ouvertes et fortement conseillées aux grands enfants que vous êtes encore. Ce ne sont pas que des films pour enfants, ce sont avant tout des films. Il y a aussi des soirées spéciales à base de pizzas, de musique et de performance. Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.

Pour plus de renseignements vous allez directement choper un programme au Devosge ou trouver les horaires sur www.cinedevosge.fr. Voilà, vous êtes prêts pour un Voyage en Italie, comme le chantait si bien Lillicub.

– Melita Breitcbach

Cinevoce, du 05 au 18 mai au cinéma Devosge