Presque 20 ans maintenant que « Grésilles en fête » nous offre cette entrevue annuelle au parc du coin où convivialité et échanges deviennent les maîtres mots. Un espace vert qui, pour 2015, a accueilli tout son quartier (et bien plus encore!) le temps d’un week-end. Contrairement aux années précédentes, cette dix-huitième édition n’a pas duré toute une semaine mais seulement deux jours. Voilà qui devrait calmer la programmation gérée par Jondy B Good (asso ultra rock’n’roll) et Zutique Productions. Eh bien non ! On peut dire que le résultat est plutôt bien réussi.
Ce rendez-vous rassemble structures (les Beaux-Arts, Unis-Cité, la MJC, le centre social, et plein d’autres…) et habitants d’à côté, mais pas que ; des gens de tous les coins de Dijon jusqu’à Saint-Apo voire même Quetigny s’étaient déplacés. « Grésilles en fête » donne un avant-goût de l’été. Et comment ! Tout le monde pique-nique, les enfants s’amusent et ont le choix, si on jette un oeil aux activités on ne peut plus variées qui leur sont proposées, même si ce qu’on a préféré, nous, c’est se dorer la pilule sur les transats et boire un coca frais à l’ombre sous les dômes. Le plus petit couvrait la braderie de la médiathèque Champollion où pour la modique somme d’un euro vous pouviez repartir avec un bouquin, un CD – le plus grand accueillait quelques stands et des points d’assise où on en a vu plus d’un y boire le thé et déguster des spécialités venues de partout. Des nouveautés qui diffèrent des années passées et des lieux toujours bien repérables (petite référence au bar à vélo et sa déco recyclée).
L’objectif premier étant, avant tout, de faire de cette manifestation un temps pour être ensemble. Un temps pour découvrir l’autre et l’ailleurs. Un temps où on revendique des valeurs telles que l’ouverture au monde, le partage et la découverte (parce que ça n’a jamais fait de mal à personne). Mais aussi un temps pour tous et une place pour chacun. Pour tous, oui ! Il faut préciser que le public aussi était très nuancé et la multiculture bien présente. Des familles, des amis, des p’tit gars de quartier, des mamas, des blacks, des blancs, des rebeus… (pas étonnant que Sparse ait envoyé la seule de l’équipe sur le terrain) La journée du samedi défile pendant que Jipé (bisontin) raconte ses histoires rigolotes à propos de son manège (tout aussi rigolo) aux enfants, les artistes de cirque proposent un spectacle tout en équilibre et bien sûr : la musique. Indispensable. Et il faut dire qu’ils étaient particulièrement bien équipés cette année. Deux scènes pour eux tout seul.
Une fanfare et un dimanche à la cool
La fanfare Ze Tribu Brass Band était là avec de la musique funky, on a aussi eu droit au « Plateau Spécial Grésilles » accompagné de quelques élèves de l’école élémentaire Champollion. Comme quoi, on assiste vraiment à une synergie entre le public et les associations qui participent à l’évènement et qui semblent y tenir à cœur. Au rythme des milles et une nuits et du boom boom entraînant qui diffuse l’air oriental et la chaleur du Maghreb (les Grésilles, quoi), on ouvre encore plus les musiques du monde avec l’orchestre Kanard et l’arrivée de Batida sur la grande scène.
Le lendemain, un peu plus à l’image du dimanche type à la cool : du soleil (toujours présent) et la petite scène privilégiée/occupée par les enfants. Toujours plein de couleurs et du savoir-faire (coucou CirQ’Ônflex). Un vide-greniers organisé par l’asso « Au Jardin Des Voisins » pour répondre à la thématique de la journée basée sur la solidarité. On laisse la MJC trop occupée à vendre ses frip et Unis-Cité à sa collecte d’appareil électro-ménager pour s’attarder à la musique soul des MoonKeys. Le week-end touche à sa fin, La fête aussi. Objectif atteint ? Parait-il. On a vu un sourire sur la plupart des gens qu’on a croisé. Pas qu’une simple réunion de voisinage, « Grésilles en fête » est aujourd’hui plus que jamais ancré dans les mœurs et habitudes du quartier et de la ville. On leur dit donc à l’année prochaine !
– Kenza Naaimi
Photo : Zutique Productions