Le week-end dernier, le festival de rencontres littéraires Clameur(s), organisé par les bibliothèques de la ville depuis 3 ans, s’est installé au cœur du centre-ville de Dijon pour aborder à son tour le thème de la solidarité. Par la musique (on a retrouvé Ze Tribu BrassBand qui a d’ailleurs ouvert le bal vendredi et la Chorale de La Vapeur), les Arts-Plastiques, le théâtre (TU Dijon), mais surtout la lecture.

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De la bibliothèque municipale à la Nef, on est aussi allé faire un tour du côté des cuisines ducales (cour de bar) en passant par la place Emile Zola. Et on en a croisé du beau monde ! Des éditions régionales et quelques écrivains de compèt’ (François Begaudeau, Marie Duru-Bella…), autant vous dire que l’on s’est senti tout petit.

Les cuisines accueillaient les rencontres entre auteurs, photographes et journalistes. Le cadre parfait et historique pour les sujets traités (religion, frontières, politique, et d’autres trucs un peu monotones), ainsi que pour la moyenne d’âge des personnes assises autour de nous. Là, on s’est senti vraiment seul. Intéressant ? Assez pour qu’on y reste malgré la chaleur étouffante et le climat qui n’était pas des moins soporifiques.

Du coup, on s’est laissé tenter de passer notre samedi après-midi sur la place Émile-Zola où on a suivi les « plaidoiries pour un polar ». Et on a bien fait. Sous la forme d’un faux procès, six avocats ont défendu les œuvres de six auteurs à la manière d’un dossier quelconque. Un spectacle orchestré autour des romans mis en valeur pour leur qualité et des écrivains qui participent aux festivités. C’est Nicolas Lebel, avec son roman L’Heure Des Fous, qui a été récompensé grâce à Alexis Tupinier, son avocat commis d’office, qui a offert au publique et au jury une prestation très rigoureuse. Le tout autour d’un café en terrasse, de l’humour, du sérieux et une chaleur écrasante pour ceux qui ont dû rester au soleil mais sans jamais aucun accros. Pour sûr ! L’organisation de Clameur(s) a été un véritable travail d’orfèvre. Marie Vindy et ses bénévoles ont accueilli comme il se doit les écrivains un à un dès leur arrivée sur les quais de la gare. Le gagnant nous a même confié qu’il avait passé un week-end époustouflant à Dijon. Conclusion : ils y ont pris plaisir. Nous aussi.

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Du côté des bibliothèques, des rencontres encore. De la bande dessinée engagée (Efix et ses histoires au programme de vendredi, et Marie Moinard pour les féministes endurci(e)s du dimanche) et un peu de photo du monde qui ont marqué les époques au jardin de la Nef. Sans oublier le spectacle poétique de la cour d’honneur de la bibli municipale pour rester dans l’humeur pleine de sérénité que prônait le festival.

La Librairie Ephémère (composée de Gibert, Grangier et Autrement dit) située cour de bar était pleine de charme. Sûrement la petite touche en plus de cette manifestation littéraire. En plein air, on a trouvé ça génial de faire sortir les bouquins des bibliothèques pour une fois. Les Clameur(s) (étendues jusqu’à Semur-en-Auxois) ont su rhabiller les murs des rues de notre ville le temps d’un week end.

– Kenza Naaimi