Histoire d’annoncer les vacances et la saison des festoches, on a raccourci nos manches et pantalons pour s’installer, vendredi dernier, sur le camping municipal de la ville d’Auxerre. C’est là que tu te dis : « Euh, wtf, du camping à Auxerre ? » Eh ouais mec ! Tous les derniers week-ends de juin depuis 4 ans, le Silex et Services Compris (asso qui s’intéresse aux musiques actuelles et à leur développement) gèrent l’organisation du festival Catalpa, avec cette fois, une programmation de bâtard. Pour ce qui est des feux de bois et apéro à tout heure, on s’est juste dit que ça serait cool de se mettre dans le bain (mais aussi parce qu’on aime se payer le grand luxe).
On a passé trois jours dans l’Yonne et c’était plutôt sympa
Les concerts de rues donnaient vie au centre-ville Auxerrois. Du jazz, reggae, rock, hip hop… Il y en avait vraiment pour tous les goûts et de quoi ravir n’importe qui. La preuve, c’était blindé. À savoir que le ‘in’ se déroulait au parc de l’Arbre-sec, un terrain immense au bord de l’eau et en plein cagnard où se passaient les concerts du soir avec que des têtes d’affiche.
Vendredi soir, le big boss rastafari Yaniss Odua nous a fait apprécier un super couché de soleil et a changé, le temps de ses chansons, les couleurs du parc. Du rouge, du jaune et du vert partout, un « moment idéal » et festif, de la convivialité, de la joie et de la bonne humeur. Le top. On a revu Danakil, ses classiques et ses reprises de Marley, ce qui a donné un public un peu affaibli quand est venu le tour des Soviets Suprême (groupe français aux sonorités russes et électro) de monter sur scène. Mais cool quand même. On se souviendra surtout du véritable show que le groupe Deluxe (repéré par Chinese Man) nous a offert. Lumières et costumes décalés, un live démentiel qui ne nous donne plus du tout envie de les entendre uniquement dans nos écouteurs. Et puis… Hilight Tribe, putain. Pour terminer sur une note d’ailleurs et de féérie. Ils ont fait ressortir toute la magie du festival, et les arguments ne te suffisent toujours pas ? Bien sûr, toi, tu écoutes de la house, ce que tu préfères c’est taper du pied et sentir les basses qui rythment les battements de ton cœur. Bah tiens, nos amis Dijonnais de la Pix-Mix étaient là aussi et assuraient le début de soirée ainsi que les transitions entre artistes.
Dans l’ensemble : du bon, du soleil
Le Catalpa, c’était aussi beaucoup de stands pour éveiller le côté familial du festival, pleins d’activités proposées. On a même hésité à s’offrir une guitare neuve des luthiers de l’APLG d’Auxerre (Association professionnelle des luthiers artisans guitare) et puis, on s’est rappelé qu’on était pauvre. De la bouffe pour les petites faims, de la boisson pour les grandes soifs. Le parc a rassemblé 35.000 personnes pour ce quatrième rendez-vous. Tu m’étonnes, avec une entrée qui n’a rien coûté à personne (toujours pas convaincu ?) on a profité au max du grand air et de la canicule.
En s’éloignant un peu plus, on a trouvé des super coins où aller piquer des têtes au fond de l’Yonne encore un peu trop fraîche. Une organisation 2.0 qui a rendu la ville encore plus agréable grâce à une centaine de bénévoles sur les lieux et l’aménagement de la ville pour l’occasion. Tout le monde en est sorti heureux. Le Catalpa nous a fait chanter, danser et oublier les frontières. Nous voilà donc fin prêts pour démarrer de plus grosses sessions estivales.
– Kenza Naaimi
Photos : Titouan Rimbault