Le retour du fils prodigue ! Probablement frustré de voir presque toutes ses propositions au ministère refoulées (à deux ans des élections, c’est pas le moment de réformer des trucs), François Rebsamen marque son retour aux affaires municipales à Dijon. Avec quand même une bonne retraite en prime. Non au cumul des mandats, oui au cumul des retraites. Pas con. Il a quand même eu le temps de balancer une loi qui porte son nom, classe.

Bon, comme ma maman a peur que les RG ne lisent ça et me tabassent ou m’envoient à Guantanamo, ou pire brisent ma carrière à Sparse, je préfère avertir : on sera gentils pour cette fois. En plus, on l’aime bien Rebs. Même s’il s’est barré au gouvernement quelques temps, il s’appelle « revient » donc c’est cool. Poser un plan au gouvernement pour revenir en Bourgogne, ça fait du bien à l’orgueil. Ça pourrait même figurer sur les prochaines affiches de campagne de notre ex/nouveau maire : Dijon, the new place to be.

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Les différentes faces de Rebsamen. Tandis que chez Sparse on rend à la bourre des articles commencés depuis des semaines parce qu’on est soit feignants, soit occupés à picoler en terrasse, et même généralement les deux, François Rebsamen te donne l’impression que ses journées ont plus de vingt-quatre heures tellement il s’implique dans un paquet de trucs. Du niveau de Bruce Wayne, Patrick Bateman ou le gars de Fight Club.

Rebsamen le franc-maçon

Il ne l’a jamais caché : François Rebsamen est membre du Grand Orient de France, une organisation maçonnique aux ramifications tentaculaires d’après ce qu’on en sait. Les notables s’y réuniraient pour contrôler le monde en secret. D’ailleurs, certains racontent que la forme triangulaire des fontaines place de la Libération n’est pas une coïncidence. Rebs a quand même fait savoir qu’il n’était plus actif dans cette société secrète mais qu’il continuait d’assister aux réunions. Sans doute pour partager une binch avec les copains.

François et ses amis francs-maçons contrôlent le monde en secret comme des méchants de James Bond. Crédibilité : 50%

Rebsamen le fils de nazi/collabo

La rumeur la plus odieuse entendue. Avant sa premiere élection au poste de maire de Dijon en 2001, Rebsamen est accusé d’être le fils d’un ancien collabo lors de l’occupation allemande, voire même carrément d’un ancien nazi. Des reproches démentis par l’intéressé au cours d’une interview avec l’Express où il nie en bloc et explique que ses opposants politiques ont fait naître ces rumeurs pour le déstabiliser. On ne s’étendra pas sur le sujet, c’est moche d’attaquer en traître.

François sait où se trouve le train disparu qui renferme le trésor nazi. Crédibilité : 0,2%

Rebsamen le banquier

Sujet qui fâche : Dexia. L’un des seuls points noirs de la carrière de Rebsamen, éclipsé par une communication habile. D’après le Canard enchaîné, il aurait perçu 20 000€ de jetons de présence par an, en guise une rémunération pour assister aux conseils d’administration, en tant qu’administrateur de la banque privée Dexia. De l’argent de poche. À une époque où Dexia, en dèche, se faisait renflouer par les gouvernements français, belge et luxembourgeois. Rebs a également essayé de vendre le Crédit Municipal de Dijon, autrefois propriété de la ville, à des banques privées, avant que les syndicats ne se mettent à gueuler et que le Crédit Municipal de Bordeaux ne récupère le bébé.

François a une piscine remplie de billets de banque comme Picsou. Crédibilité : 27%

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Rebsamen le guide touristique

Le rayonnement de Dijon est au plus haut depuis que la gauche est au pouvoir en France grâce à Rebsamen qui invite tous ses bros dans la région. Avec le traditionnel passage au restaurant « Chez Guy » à Gevrey Chambertin, propriété du frangin Rebsamen où le neveu fait de la popote grande classe. Tant que ça reste dans la famille.

François publiera une collection de guides touristiques sur Dijon après sa retraite politique. Crédibilité : 25%

Rebsamen le ministre

Sous le gouvernement Valls II (le retour), Rebsamen est intronisé ministre du Travail seulement quelques jours après sa réélection comme maire de Dijon. Son bilan suspect faire dire à ses détracteurs qu’il en a profité pour faire du tourisme à Paris et lui vaut le surnom de « ministre du chômage ». Il n’en a pas moins oublié de trimballer ses camarades du gouvernement avec lui lors de ses fréquents passages dans la capitale bourguignonne. Loin des yeux mais pas loin du coeur pour Rebs.

François a pris son panard à Paris Plage mais ça vaut quand même pas le lac Kir. Crédibilité : 65%

Rebsamen le pote du Président

Même si on peut se demander si François Hollande avait une dent contre François Rebsamen pour lui refiler le ministère du Travail, les deux seraient en fait super potos. Rebs serait même l’un des rares du cheptel politique à tutoyer le Président dans l’intimité. Le Président aurait d’ailleurs tenté de retenir son bro au gouvernement et le dissuader de reprendre sa charge de maire de Dijon. Terminés les soirées pyjama à l’Elysée à faire griller des marshmallows dans la cheminée en marbre. Bromance.

François et François sont les BFF de la Vème République. Crédibilité : 70%

Rebsamen l’amant de Ségolène Royale

Durant la campagne présidentielle 2007, des rumeurs font état d’une liaison entre la candidate du PS Ségolène Royal et le beau gosse du parti, François Rebsamen. L’ancienne compagne de François Hollande aurait même fait l’acquisition d’une bicoque aux allées du Parc et certains témoins auraient vu les deux tourtereaux dans les environs. Une rumeur qui n’est jamais allé très loin. Probablement car elle paraît assez farfelue. Personne n’a jamais croisé Mme Royal au marché ? En plus, elle était mariée à son frère d’une autre mère, François Hollande. Les potes avant les… avant tout.

François se tapait l’ex de François dans leur nid d’amour aux allées du Parc. Crédibilité : 6,9%

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Rebsamen le vrai socialiste

À l’affût de toutes les combines, Rebs est un précurseur des aides sociales. Avant que tout le monde ne se mette à causer cet été du plan pour aider les ménages en difficulté financière à payer leurs factures d’eau, le maire de Dijon avait déjà échafaudé et mis en place depuis un bout de temps un projet similaire dans la capitale de Bourgogne. Un putain de visionnaire. Par contre, ses mesures au gouvernement n’ont pas plu au reste des socialos. C’est peut être parce qu’il traîne un peu trop avec les banquiers. Ça pourrait faire jaser, attention.

François est le Karl Marx dijonnais. Ou le Bernard Madoff dijonnais, c’est selon. Crédibilité: 50%

Rebsamen le poète

« Cette ville où brille une petite étincelle d’art de vivre » (Sparse numéro 6), « les hommes ont fait la ville comme sans y penser. C’est pourtant une œuvre humaine, une des plus belles » (Portrait de ville : Dijon, Editions Cercle d’art). Il sait causer notre maire. Surtout quand il s’agit de parler de Dijon. Un homme politique qui aime à ce point sa ville ne peut pas être un pourri.

François est super chaud pour rejoindre l’Académie française, l’une des rares cordes qui manquent à son arc. Crédibilité : 40%

Rebsamen le footeux

C’est de notoriété publique : François Rebsamen est un vrai fan de foot. Qu’il se prenne en photo avec Jean-Michel Aulas, qu’il lance la construction d’un grand stade pour le DFCO ou qu’il participe à un match de bienfaisance avec Doc Gynéco et Matt Pokora, l’ancien numéro 10 de Messigny-et-Ventoux n’est jamais loin d’un ballon rond. Rebsamen s’était même lancé dans l’écriture d’un bouquin évoquant les liens entre foot et politique mais les violentes réactions l’en ont sans doute découragé.

François fera organiser la finale de la Ligue des Champions 2018 à Gaston Gérard dans une rencontre opposant le DFCO au Real Madrid. Crédibilité : 0%

Rebsamen la mèche d’amour

Le beau gosse du gouvernement, incontestablement. Même si sa moustache nous manque, François Rebsamen a su conserver un look BCBG-preppy qui fait bien sur les photos. Avec comme marque de fabrique une crinière blanche du plus bel effet, inimitable, que même George Clooney n’arrive pas à égaler. What else?

François a été nommé au gouvernement pour apprendre au Président à porter sa cravate droite. Crédibilité : entre 55 et 95%

Quoi qu’il en soit, bon retour à notre maire. On a tous hâte de voir ce qu’il va nous pondre à Dijon pendant les prochaines années, après le Zénith, le stade de foot, Ikea, la piscine olympique, le tram, les écoquartiers, etc. Il devra quand même faire fissa, cf. une interview datant de 2001 donnée à l’Express : « J’arrêterai après deux mandats. Au pire au bout de trois, si je m’apercevais que c’est indispensable pour mener à terme un grand projet. » Bientôt une retraite bien méritée ? Courage, François !

– Loic Baruteu
Photos : DR, Jonas Jacquel