On est tellement bien à picoler en terrasse. Il paraît que la bière, c’est bon après le sport en plus. Encore faudrait-il que t’en fasses, du sport. Heureusement, on s’occupe de toi. Lève ton cul de ce tabouret de bar, on te file des bons plans pour faire de « manger-bouger » ta nouvelle devise.
Puisqu’un article de The Economist assure que les PDG qui réussissent sont accros aux sports extrêmes, tu devrais peut être t’y mettre si tu veux devenir le big boss de ta firme de compta. Même si ce n’est pas forcément le terrain de chasse de Red Bull, on va te filer les meilleurs plans pour te mettre à l’extrêmitude en BFC. On a testé pour toi, histoire de voir si c’est safe parce qu’on ne peut pas se permettre de perdre des lecteurs. Tu nous rapportes trop de pognon quand tu viens sur Sparse et qu’on traque tes données pour les revendre à Amazon et aux commerçants du Centre Dauphine à Dijon.
Parachutisme
Quoi de plus extrême que de se balancer d’un avion en l’air ? Attention, t’es pas dans un jeu vidéo là, c’est la vraie vie. Donc t’écoutes les consignes du mono, qui est généralement un ancien para, soit potentiellement un mec qui connait des techniques de combat pour te faire mal si tu fais le con pendant la leçon. Rassure-toi, il n’y a pas grand chose à dire sur la théorie. Pour les baptêmes de parachutisme proposés aux débutants, tu seras sanglé sur le ventre dudit mono qui se charge des grandes manœuvres. Ton rôle sera déjà de ne pas flipper à la vue du coucou qui doit t’emmener à 4000m au-dessus des champs, dans lequel tu tiens à peine à quatre, puis de ne pas faire une crise d’angoisse lorsque la porte du zinc s’ouvre une fois l’altitude atteinte. Quelques salto dans le vide, trente secondes de chute libre, l’adrénaline coule dans tes veines. Si t’es pas trop manchot, le mono te laissera diriger la voile après l’ouverture. Tu pourras ainsi admirer les autoroutes de BFC depuis le ciel. Magique. Évite aussi de te vautrer à l’arrivée au sol.
Où ça ? Un peu partout en BFC : vers Dijon, Tournus, Lons le Saunier, etc.
Combien ? Environ 250 balles pour le baptême en tandem. Un peu moins si tu chopes un bon plan sur Groupon.
Plongée
Ça te paraît peut-être pas un truc extrême vu d’ici mais quand t’es calé à une vingtaine de mètres sous la surface de la mer, que tu vois que dalle parce que la lumière ne filtre pas jusque-là et que ta survie c’est une réserve d’air limitée dans le dos, sans parler de toutes les complications possibles avec la pression de l’eau sur ton petit corps et les attaques de requins blancs, tu changes vite fait d’avis. Bon, avant d’en arriver là, il te faut au moins valider le niveau 1 de plongée. Et chez nous, ça signifie te taper des cours en bassin à la piscine olympique de Dijon ou avec un des nombreux clubs de plongée de BFC. Beaucoup moins extrême du coup. Pour le baptême, t’es harnaché avec le moniteur qui s’occupe de la balade. En vrai, c’est naze. Passe directement aux leçons de plongée si t’es intéressé. Tu vas bouffer pas mal de théorie mais t’y échappera pas dans tous les cas. La plongée c’est dangereux. Donc extrême. Quand tu seras à niveau, sache que le Morvan dispose de quelques spots, comme le Lac de Pannecière dans la Nièvre. Tu y croiseras plus de brochets que de galions espagnols mais c’est déjà un bon début.
Où ça ? À la piscine olympique de Dijon (avec fosse) pour passer tes diplômes. Dans les lacs du Morvan ou de Franche-Comté après.
Combien ? Le baptême de plongée coûte généralement 25 balles. Par contre, compte plus de 200 euros pour chacun des quatre niveaux.
Jet ski
On sait, comme les autres sports du dessus, que le jet ski c’est bien plus cool dans les mers des Caraïbes mais toi t’habites en BFC et t’as déjà éventré ton PEL pour te payer des Stan Smith donc arrête de rêver. Direction un des nombreux lacs ou bases de loisirs qui se trouvent sur ton territoire. Pas beaucoup de vagues forcément mais t’auras pas besoin de ça pour te retrouver à la flotte après t’être emballé sur la poignée de l’accélérateur. Heureusement tu as ton petit gilet pour flotter. Tu peux aussi faire du ski nautique dans certains coins.
Où ça ? Dans le 89, dans le 21, etc… Google bordel.
Combien ? Ça varie quand même assez mais en moyenne, cinquante balles pour quinze minutes de jet ski. Ouais, c’est la baise.
Ski/snowboard
Même si c’est pas toujours forcément extrême, par exemple quand tu descends une piste verte dans le Jura pour rester avec ton pote qui skie pour la première fois et qui fait des virages de la longueur de la piste, les sports d’hiver que sont le ski et le snowboard sauront t’apporter ta dose d’adrénaline. Sauf si t’es déjà une bête, il y a moyen que tu te fasses chier sur les pistes jurassiennes. Pour t’offrir un challenge, tu peux donc t’essayer au hors piste entre les sapins, avec une chance sur deux de te manger une branche en pleine face. Ski ou snowboard ; les sensations et le style différent, à toi de voir. Ne cède pas à la tentation des patinettes par contre, t’as l’air d’une teub là-dessus.
Où ça ? Dans le Jura évidemment. Aux Rousses ou à Métabief. Et un passage à Poligny au retour pour choper du comté affiné seize mois (ça c’est le conseil diététique).
Combien ? Une trentaine d’euros pour le forfait à la journée. Rajoute une vingtaine d’euros pour la location de matos si besoin.
Pétanque
Comment ça pas extrême ? Si tu veux vraiment connaitre la définition de ce terme, va t’entraîner à tirer et pointer avec Roger et Mimile et tu t’exposes à tous les dangers, surtout après l’apéro qui n’est jamais loin d’une partie : trépanation à coup de boule de pétanque, cirrhose du foie, tendinite du poignet, etc. Maintenant tu sais pourquoi ce sport ne figure pas à l’agenda aux JO.
Où ça ? Sans déconner, si t’as pas de terrain de pétanque dans ton bled, déménage, ton cadre de vie est malsain.
Combien ? 30 balles les boules chez Decathlon, 18 balles le litre de Ricard à Leclerc.
– Loic Baruteu