Tremplin musical à destination de jeunes amateurs de la région, Dijon Live propose cette année encore à ces artistes en devenir de se confronter à l’expérience de la scène. Désigné par un jury de professionnels, le gagnant profitera de nombreux avantages. Présentation.

gepsiz

Du 9 au 29 novembre 2015, les groupes intéressés par le tremplin étaient invités à envoyer deux compositions originales. Parmi plus d’une vingtaine de candidats, 9 demi-finalistes ont été choisis par un jury de professionnels (entre autres : Samuel Offredi, chargé des studios de répétition à La Vapeur, Julien Grandemange, chargé d’antenne pour Radio Dijon Campus, ou encore Elsa Moreau, chargée de développement pour De Bas Étages, une association de production et de diffusion de groupes émergents). Pour sélectionner les groupes qui iront en finale, le public a été amené à voter sur la page Facebook de l’événement, pour deux des neufs groupes en lice. Les jurés ont quant à eux choisi deux autres groupes. Cette année, ce sont donc Muphin – MuΦn, VeryBad Rimes, GEPSIZ et The Assowls qui se produiront le 10 février 2016 sur le scène de l’Atheneum devant un public de 200 personnes, pour des prestations d’une vingtaine de minutes. Le groupe vainqueur sera désigné par le jury à la suite de cette journée, et il remportera deux journées en studio d’enregistrement.

Un projet né en 2005 à l’initiative d’une étudiante 

À la base de ce projet, une initiative d’une étudiante MASCI (Master en Stratégies de Communication Internationale) qui, en 2005, lance le tremplin Dijon Live. Cet événement, aujourd’hui tremplin de référence sur la scène musicale dijonnaise, constitue une mission professionnelle au sein de la JAM (Junior Agence du Master MASCI). Chaque année, une nouvelle équipe composée de Master 1 et 2 travaille pour promouvoir les nouveaux talents de la scène bourguignonne. Depuis 2005 l’événement ne cesse de prendre de l’importance, autant dans sa visibilité que dans son attractivité. La JAM confirme, précisant qu’ils ont eu « plus de 20 candidatures cette année, ce qui est un record ». L’association se professionnalisant, les étudiants chargés de l’organisation du tremplin dégotent chaque année de nouveaux partenariats, ce qui gonfle encore plus le soutien aux groupes après le Dijon Live. Malgré des coupes budgétaires dans la formation MASCI, l’enthousiasme des étudiants a permis de continuer à porter le projet, et de mettre en place cette nouvelle édition en 2016.

Mais que serait un tel tremplin, dont la vocation est avant tout la promotion des artistes musicaux de demain, sans parler des anciens participants et gagnants des précédentes éditions de Dijon Live ? Le tremplin est, pour certains artistes amateurs, l’occasion de pouvoir percer dans le milieu de la musique. Des exemples concrets ? FENC/S, groupe de pop-rock, qui a sorti le disque « Haze » et qui s’est produit sur scène lors du concert de rentrée 2015 à Dijon, ou encore Nahotchan, groupe de pop-folk, qui a sorti l’album « For a Modern Folk » et qui a participé entre autres à l’Oenomusic festival.

L’association garde de bons contacts avec les anciens participants, ce qui leur permet de faire parrainer chaque nouvelle édition par un des groupes gagnants des tremplins précédents. Cette année, le groupe lyonnais Nazca, vainqueur du tremplin en 2001, parrainera l’édition et sera présent sur la scène de l’Atheneum pour la finale, le 10 février.

La bonne coopération entre tremplins locaux

Dijon Live et Musiques de R.U. Deux tremplins qui proposent de mettre en avant la création artistique. Alors pourquoi n’y aurait-il pas de concurrence entre les deux ? « Les deux tremplins sont partenaires et œuvrent dans un même but : la découverte de jeunes talents musicaux. Il y a une véritable complémentarité entre les deux », indique un membre de la JAM. Si on devait différencier les deux tremplins, on pourrait dire que Dijon Live ne requiert qu’un seul étudiant par groupe, alors que participer à Musiques de R.U. demande des groupes composés à moitié d’étudiants. Néanmoins, les candidats peuvent participer aux deux tremplins.

Pour simplifier tout ça : un tremplin qui propose une expérience professionnelle à de jeunes artistes amateurs, et de jeunes musiciens amateurs qui ont l’occasion d’augmenter leur visibilité et leur expérience scénique. Un projet à soutenir et qui mérite définitivement plus de reconnaissance.

– Maxime Gorczyca
Photo : Gepsiz, finaliste du Dijon Live