« Auxerre c’est le Brésil, on danse la Samba… » Jeudi 11 février dernier, c’est en fredonnant cette chanson que j’arrivais à La Vapeur pour assister au concert de Bixiga 70. Enfin, chanson est un grand mot pour ce chant de supporter que de nombreux amis, nés dans la capitale icaunaise, aiment à entonner une fois la bonne dose d’alcool atteinte. Elle m’a toujours fait marrer cette ritournelle, faut être chaud quand même pour comparer Auxerre au Brésil !
Et c’est avec le Brésil, le vrai, que j’avais rendez-vous ce soir-là. Après une mise en bouche par la nouvelle gloire locale Luciano, qui entre deux interviews pour Rock & Folk; Le Monde et un duplex avec CNN, a quand même trouvé le temps de nous passer quelques disques, on attaquait le clou du spectacle, Bixiga 70.
Rois de l’afrobeat dans leur pays, ils débarquent pour la première fois à Dijon avec la ferme intention de nous mettre en transe. Ils jouent fort et juste, et surtout ils ont le smile, la banane, symbole du plaisir qu’ils ont à jouer et partager leur musique avec nous. Dans un club surchauffé, les presque 200 personnes présentes en ont pour leur argent, on transpire, on danse et on s’éclate. Le smile des musiciens est vite repris par l’audience et la communion est parfaite, le summum de la soirée étant cette chenille géante improvisée à la demande du groupe ou encore la version explosive de 100% 13, single tubesque de leur 3ème album.
Au final, ça a fait 1h30 de bonheur ! On a vraiment passé une bonne soirée avec Bixiga 70, l’afrobeat a résonné à Dijon et ça a fait plaisir, à l’image du concert de l’Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou en novembre dernier. Seul petit bémol, malgré la recrudescence de musiciens ou DJs qui ont fait du groove leur fond de commerce à Dijon ces dernières années, la majorité ne vient que trop rarement à ce genre d’événements, et c’est bien dommage. Il est bon de rendre au groove ce qu’il te donne alors la prochaine fois, mobilise toi !
– Riddimdim Selecta
Photos : Maya « Kali » Jones