J’ai une petite leçon d’orthographe à te donner, comme ça, gratos. Tu sauras maintenant que l’on ne dit pas une tentacule, mais UN tentacule. Ouais, c’est un nom masculin. Pourquoi je te dis ça ? Parce que si jamais UN tentacule violet décide de conquérir le monde, tu sauras qu’il faut l’appeler Monsieur le tentacule. Et si jamais tu connaissais déjà cette histoire, tu sais qu’aujourd’hui on va parler de Day of the Tentacle.

Le jeu vidéo a beau être assez récent, ça ne l’empêche pas d’avoir déjà ses légendes, que ce soit au niveau des jeux ou au niveau des créateurs. Et pour Day of The Tentacle, il se trouve qu’on a les deux. Le jeu sort en 1993, et à cette époque c’est l’âge d’or du jeu d’aventure en point’n’click. Dans ce registre, un studio est clairement au dessus : LucasArts. Oui, tonton Georgie avait donné des ronds pour développer un studio de jeu vidéo, avec une seule règle : pas de jeu sur Star Wars. Bon, après il s’est dit que le pognon, c’est cool, donc il a fait des jeux Star Wars avant de tout bazarder à Mickey.

Bref, pour revenir au jeu, Day of The Tentacle nous raconte l’histoire de deux tentacules, l’un vert et l’autre violet, devant un cours d’eau bien pollué comme il faut. Le tentacule violet crève de soif, alors il décide de boire ce liquide couleur Bailey’s. Évidemment, c’est le début des emmerdes ; le tentacule grogne et d’un seul coup… de minuscules bras lui apparaissent. La suite est évidente : grâce à ça, il va pouvoir « conquérir le monde ».

Devant la catastrophe, le tentacule vert écrit (oui, UN tentacule ça sait écrire, ok ?) à ses amis pour arrêter les conneries. Débarque alors le plus beau trio du jeu vidéo. Bernie le geek à lunettes, Laverne l’étudiante en chirurgie complètement ravagée, et Hoagie le roadie à la cool. Tous les trois vont utiliser des machines à remonter dans le temps pour empêcher le tentacule violet de faire des conneries. Pas de bol, les machines plantent et les amis sont séparés à trois époques différents.

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À partir de ce moment-là, il faut réunir le trio et capturer le méchant tentacule. Pour ça, il va falloir faire fonctionner ses méninges pour résoudre des énigmes souvent capillotractées, mais qui ont une certaine cohérence. Le gameplay est très accessible et c’est vraiment cool de se balader dans ces différentes époques. Au hasard, tu vas pouvoir discuter avec Benjamin Franklin, faire du rock avec un tentacule ou encore participer au concours du plus beau monstre.

Avec tout ça, tu pourras savourer le super design 2D des personnages et des décors et surtout écouter tous les dialogues savoureusement écrits par Tim Schafer. Comble du bonheur, une nouvelle version toute belle vient de sortir donc pas d’excuses. Si jamais tu n’as pas essayé ce jeu drôle, bien foutu et unique, c’est le moment d’attraper ta console ou ton ordi. T’en as pour 15 euros, mais c’est promis : tu vas aimer.

– Romain Mac Gaw
Photos : DR