Timothée Régnier alias Rover est un multi-instrumentiste de talent, fils d’expat’, qui porte le combo cuir / lunettes noires comme personne d’autre. Il sera au Cèdre de Chenôve le 12 mai, à l’invitation de Scenizz, pour présenter son dernier album Let It Glow. On a parlé voyage et fléchettes avec le bonhomme.
T’as grandi à New York. Franchement, en quoi les New-yorkais sont plus cool que les Bourguignons ?
Je pense que les New-yorkais ne sont pas vraiment plus cool que les Bourguignons. Ils mangent moins bien en tout cas.
Ici, on a un chant populaire : le ban bourguignon. C’est un peu gênant. Cite-nous une chanson que tu aimes, mais qui est un peu gênante… ?
Il y en a tant. Je dois vous avouer qu’après quelques écoutes, ce chant bourguignon devient addictif… On est pas loin d’un riff rock !
Dorénavant, on cohabite avec des gens de Franche-Comté, du point de vue administratif. La fusion des régions, ça t’inspire quelque chose ?
Le mot « cohabite » me plaît en tout cas, il est positif et ouvert. Ouvrons-nous !
Il y a un super bar où tu peux jouer aux fléchettes à Dijon, c’est le Saint-Nicolas. Un conseil bistrot vers chez toi ?
J’ai une équipe de musiciens et techniciens qui m’accompagne sur la route, en tournée, qui est imbattable aux fléchettes donc vous pouvez être sûrs qu’une bonne partie de l’équipe se dirigera vers ce lieu après le concert… Les meilleurs bars sont ceux que l’on découvre par hasard.
La Bourgogne produit le meilleur pinard du monde, la Franche-Comté le meilleur fromage. Pourquoi tu ne vis pas ici ?
J’y pense ! Tous les arguments sont là…
Tu as enregistré ton album en Bretagne. Dis du mal des Bretons.
Ils sont têtus.
Tu viens jouer à Chenôve, au Cèdre le 12 mai. L’acoustique y est super. T’as un souvenir particulier, marquant, dans une salle à nous donner ?
Tout lieu de concert est unique, c’est l’aspect le plus excitant d’une tournée. Savoir s’adapter à la géométrie du lieu, à l’acoustique et au public bien sûr, les trois éléments qui constituent le cahier des charges d’un concert. Ce sont souvent les lieux atypiques qui restent gravés. Je ne doute pas que le 12 mai à Chenôve sera unique.
– Propos recueillis par POB
Photo (c) Claude Gassian