Pour la 28e édition du légendaire festoch des Eurockéennes de Belfort, on a déployé un dispositif total pour couvrir les événements. Concerts débridés, météo lunatique, débauche estivale… Sparse est dans la place.

En plus, pour cette édition, on marche main dans la main avec le festival : on a carte blanche pour gérer le Snapchat et le Periscope officiels des Eurocks. Si tu veux du croustillant, follow ça direct sur les internets ! Et, puisqu’on en veut toujours plus, pour toi petit veinard, on va sortir un report par jour, au calme.

« Belfort, c’est la Champion’s League »

C’est Bagarre qui ouvre le bal sur la scène de la Greenroom et ça tabasse. Le groupe met tout le monde d’accord et ça s’agite pas mal dans les rangs. On bouge à la Plage retrouver MHD. Grosse ambiance, c’est jeune et ça chante mais surtout ça danse le « mouv » quand le chanteur afro trap encourage son public à se dandiner. MHD balance du « Belfort, c’est la Champion’s League » toutes les trois secondes. On l’a croisé après le concert avec la cheville ruinée. Hey, « fais le mouv ».

Face à la Grande scène, une foule conséquente s’est déjà entassée devant The Last Shadow Puppets et son rock nostalgique, pour ne pas dire gnangnan. Derrière, le groupe Chocolat réveille les rockeurs passionnés sur la scène du Club Loggia avec un gros son qui défonce. Puis les Insus débarquent. La foule est délirante, on reconnait ceux qui sont venus pour voir Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka à leur âge respectable. Ça passe des classiques de Téléphone : « New York avec toi », « Un autre monde »… Efficace pour les vieux fans.

TY 026

On était plutôt d’humeur nouvelle vague. Donc on est vite allés voir Breakbot à la Plage. Comme d’hab’, Thibaut et Irfane sont forts en live avec leur electro stromboscopique mais si t’es épileptique c’est pas pour toi. Plus tard, c’est Ty Segall & The Muggers qui récupèrent la scène de la Plage. Ça commence mal avec un linecheck foireux, les mecs mettent dix plombes à régler les instrus. Mais quand ça se lance, c’est puissant. Ty Segall en bleu de travail se pète les cordes vocales dans le micro. Pour finir, c’est Mr. Oizo sur la Grande scène. Les enceintes crachent fort, les gens sont au summum de leur forme, le son est hystérique, la foule est extatique. Communion.

Zizi tout dur <3

  • Bagarre, qui déclenche des débuts de baston dans le public.
  • La déco du site très illuminée ; ambiance fête foraine à la nuit tombée.
  • « SOS Caca », le mec qui distribue du PQ aux démunis.
  • Les ambulances qui passent entre la foule et la scène de la Plage pendant Ty Segall.

Demi-molle

  • La pluie qui vient faire chier à la fin pendant Mr. Oizo et qui fait fuir pas mal de monde.
  • The Last Shadow Puppets, qui ne propose pas grand chose de neuf en live.

Elle a osé

« Bagarre, c’est le Fauve de 2016. » – Une meuf dans le public de Bagarre. On l’excuse que si elle était très bourrée. Ou sourde.

Instant podium

On a vu beaucoup de vestes trois bandes tant sur scène que dans le public, à croire qu’il y avait du sponso’ adidas dans l’air. Le quintet Bagarre a ouvert le défilé, avec un look inspi’ soccer, normal en période d’Euro. Dans le public, on sent que les teens sont sportswear dans l’âme : aucune pitié pour les sneakers blanches et autres pompes du turfu, elles finiront souillées par le sable et la boue. Pimpés a l’ouverture, déglingués après minuit, tel est le mantra fashion du weekend. De même pour les éternels festivaliers qui posent les looks de l’improbable : mec en combi’ banane, chapeaux de cowboy, slips Speedo moule-parties et déguisements de schtroumpfs à la pelle. On oublie pas que les Eurocks, c’est aussi le rendez-vous de ceux qui imposent leur style, et qui veulent se démarquer dans la foule.

plat 022Foodage de gueule  – Se nourrir pour survivre aux Eurocks

Au bar dit « du boulot », réservé aux vrais pros qui traînent là pour mater le foot, La Frituur propose des frites belges pas forcément données mais sur-bonnes, ainsi que ces espèces de saucisses poivrées au goût si particulier. En vérité, on se rappellera plutôt que Montbéliard n’est pas loin, mais nous arrêtons ici ce début de polémique sur la qualité des saucisses. Par ailleurs, on a testé un minuscule pain à sandwich au foie gras à cinq balles : nul. Et un membre ventripotent et Nivernais (oui, ça fait beaucoup) de l’équipe Sparse a tenu à ostensiblement jeter son dévolu sur une assiette libanaise à 10 boules, apparemment succulente avec houmous et tout. Bon.

– Chloé Cloche, Tonton Stéph & Loïc Baruteu
Photos (c) Vincent Arbelet