Burgalat traîne ses guêtres dans la pop française depuis plus de 20 ans.
Il s’est fait connaître en produisant et en arrangeant pour d’autres. April March (sa muse), Laibach, Depeche Mode (eh ouais), Nick cave, Marc Lavoine… Une liste curieuse, à l’image du type, qui joue avec son personnage de dandy depuis le début. Costards en velours, lunettes fumées bleues. Ce mec a aussi donné ses lettres de noblesse au easylisting à la française avec ses albums solo. On se rappelle, entre autres, de ce magnifique album qu’il avait sorti en compagnie de l’AS Dragon au tournant des années 2000.
Il a monté le label Tricatel (ouaich L’aile ou la cuisse) sur lequel il signe et produit les albums de Michel Houellebecq, Valérie Lemercier (son ex), Chassol, Jeff Barbara… Pour son dernier album, Les choses qu’on ne peut dire à personne, il nous fait du Burgalat. La classe. Paroles en français simples et rondes à doubles entrées, voix un peu fausse qu’il force juste ce qu’il faut, pop soyeuse, symphonique, ballades avec des basses qui traînent, des claviers qui dégoulinent, des cuivres qui tintent, et même un peu de machines par toutes petites touches. Gainsbourien. En fait, c’est ça, Burgalat c’est un peu le Gainsbourg oublié du début du 21ème siècle. Avec un petit côté soul. Pas que le style de zik, l’attitude. Burgalat est détendu, relax, à l’aise : soul.
– Chablis Winston