Fenêtres sur cour(t)s, plus qu’un film d’Hitchcock, c’est le festival du court-métrage de Dijon organisé par l’association Plan 9. Pour sa 22ème édition, programmée du 11 au 18 novembre 2017, il se tiendra dans divers lieux culturels dijonnais tels que l’Auditorium, le ciné Eldorado et la Minoterie. L’occasion de rencontrer la directrice de l’association, Elen Bernard, afin de faire le point sur l’édition 2017, mais également sur les projets de Plan 9 et la situation du cinéma dans la région.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le teaser bucolique de cette 22ème édition, ce festival ne sera pas spécialement placé sous le signe de la poésie. Inspiré de l’œuvre de Magritte et du cinéma, cet étrange personnage mi-homme mi-arbre entouré d’oiseaux et de papillons n’a pour but que de vous mener loin de votre quotidien, ayant pour unique lien avec le court-métrage de faire travailler votre imagination. Pas toujours poétique, le programme de cette année sera en tout cas fort en émotions. Drôle, étrange, loufoque, voir très cru, à l’image de la cérémonie de clôture Focus Suède (le 18 novembre à l’Eldo), apportant de la visibilité au style cinématographique nordique, peu représenté lors des sorties classiques.

Véritables temps forts du festival dont la directrice n’est pas peu fière : la Compétition Europe, du 13 au 14 novembre et la Nuit de l’animation le 17 novembre, tout deux à l’Eldo, seront les projections les plus riches de cette 22ème édition, résultant « de nombreuses heures de films visionnées en amont » pour ne sélectionner que le must du court métrage européen.

 

 

 En parallèle, loin des salles de cinéma mais paradoxalement proche du grand écran, l’association Plan 9 tient à éduquer les plus jeunes au septième art par le biais de ciné-concerts. 

 

Mention spéciale pour la compétition régionale du festival mettant en lumière des courts métrages produits ou tournés en Bourgogne-Franche-Comté dont la programmation fut périlleuse tant les productions professionnelles locales se font rares. 

Monsieur et Madame Piccioli

On ne manque néanmoins pas de talents dans cette catégorie comme le démontre les chouchous d’Elen Bernard : Monsieur et Madame Piccioli, documentaire de Fabio Falzone sur la vie d’un couple atteint de trisomie 21 et Prune, réalisé par Camille Aubriot, Thomas Blatier et Perrine Prost, trio de jeunes de Vézelay qui on su créer un film « très abouti pour leur âge » À découvrir le dimanche 12 novembre au cinéma Eldorado. 

En parallèle, loin des salles de cinéma mais paradoxalement proche du grand écran, l’association Plan 9 tient à éduquer les plus jeunes au septième art par le biais de ciné-concerts. Leur spectacle « Mélodies en courts » est actuellement en tournée, créé en collaboration avec trois musiciens, compositeurs : Anthony Bellevrat, Benoît Kalka et Jimmy Chevillard ; mené par l’envie de « faire prendre conscience au jeune public de l’importance de la musique face aux images, de ce que cela peut engendrer au niveau de l’interprétation ».

Crédit : Robin Mory

Avec une première prévue pour avril 2018, Plan 9 reste sur cette lancée moyennant une nouvelle création « Et si le ciel était vert ». 

Enfin, autre rendez-vous avec l’association : Plan 9 collaborera à nouveau en 2018 avec la ville de Dijon pour le Printemps de l’Europe dont le thème sera l’Allemagne. Danke schon !

  • Lison Detang

Photo de une : Edouard Barra

Le programme complet du festival Fenêtres sur courts est à découvrir ici.