Les filles du Racing Besançon ont craché du sang contre l’Olympique Lyonnais pour le compte des 32ème de finale de la Coupe de France. Une défaite sans appel de 20-0, sur son terrain. Du matraquage, pur et dur, 11 mois seulement après l’affaire Théo.  

 

On a de drôles de façons de fêter la nouvelle année du côté de Besançon, surtout sans modération. Puis 2018 sent déjà pas très bon. On risque déjà d’assister à un gros concours de feux d’artifices entre les Etats-Unis d’Amérique et la Corée du Nord ou de voir une grosse star de la chanson française crever. Les filles du club de Besançon ont réussi l’exploit de prendre une tôle magistrale de 20-0, ça fait déjà 2 après celle du jour de l’An. Autant dire que la liste des buteuses ressemble à ma liste de courses de vendredi dernier, sauf qu’à la fin j’avais nettement moins mal au cul au moment de payer. Et dire que le gardienne bisontine, Aurélie Lavèvre, a sorti des parades miraculeuses… En même temps, ça peut se comprendre, le Racing Besançon évolue en Régional 1, le troisième échelon national, pendant que les Lyonnaises bouffent toute la France, et même l’Europe. Y’a un réel écart et c’est limite honteux d’en rire autant. La débâcle était annoncée. Le principal, c’est que c’était la fête. Plutôt cool pour les filles de Besac’ de se mesurer aux meilleures joueuses d’Europe. Toutefois, on reste loin de l’attractivité du championnat malgache où l’AS Adema avait passé 149-0 au stade olympique de l’Emyrne.

 

Les 3.800 spectateurs du Léo Lagrange ont compris ce qu’était la vraie magie de la coupe. Aucun n’aurait réclamé un remboursement pour ce qui est l’une des plus grosses branlées de l’histoire du football français, tous genres confondus. Ils ont également eu le privilège d’apprécier la coiffe de Reynald Pedros, l’une des plus belles pattes gauches du FC Nantes et qui entraîne aujourd’hui les féminines de l’OL. Nos services de recensement public des plus grosses tôles sportives ont trouvé quelques branlées intéressantes en France. Le RC Lens avait atomisé le petit club d’Auby-Asturies lors d’un 16ème de finale de Coupe de France masculine de 1942, 32-0… Mais voilà, le Racing Besançon s’est fait une place dans l’Histoire de France, aux côtés de ces hommes de Verdun, des Ardennes, de tous ceux morts au front. 

 

  • Mhedi Merini.

Photos : Racing Besançon Officiel.