Nouvelle expo dans ce lieu dijonnais un peu dingue.

On est retourné sous la structure de métal et de béton du collectif au nom qui prend deux F et deux N : Chiffonnier. Et oui, c’est un mémo orthographique à moi-même et non, il n’y a aucun rapport avec la politique là-dedans.  C’était vendredi soir pour le vernissage de leur deuxième expo’ quelques mois après « Merci pour la lumière » en avril de l’année dernière, la première du collectif.

L’exposition qui prend place en ces lieux jusqu’au 25 mars est cette fois nommée « Amer » et présente des oeuvres de Charlène Chemin, Thomas Fontaine, Marion Lemaitre, Charles Thomassin et de l’Agence ED. Selon le texte qui accompagne l’exposition, son nom, « Amer », fait référence à un ou des lieux géographiques continentaux visibles de loin et connus des marins leur permettant, en mer, de se repérer par rapport à la distance qui sépare deux de ces éléments, comme un phare, une falaise ou une plage. Des objets familiers donc, mais cette fois l’espace n’est plus tout-à-fait le même que la dernière fois, car certaines cloisons ne sont plus et d’autres salles ne servent plus à exposer, mais abritent les ateliers des artistes du collectif.

Encore une fois, les oeuvres répondent aux spécificités du bâtiment en utilisant ses caractéristiques : une balançoire de bois soulignée d’une lampe est suspendue aux barres en acier du plafond ; des affiches publicitaires décadrées sont accrochées contre les murs ; une autre, présentant une cuvette sur laquelle on accède grâce à un petit strapontin, va recueillir les goutes d’eau qui tombent du plafond ou encore une oeuvre mise en lumière dans la vieille soufflerie. En bref, tout un jeu avec les éléments « naturels » de l’espace comme il est d’usage chez Chiffonnier, maintenant incontournable chez les amateurs d’art contemporain à Dijon. 

Allez-y, l’ambiance est sympa, les gars du collectifs sont très accessibles et puis c’est un « amer », car c’est toujours au même endroit, juste à côté de la gare Porte Neuve de Dijon. 

  • Doug Ritter.

Photos : Salomé Joineau

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