C’est une jeune fille qui se rêvait princesse et se découvre femme. Marie aime un jeune garçon de son âge, lui aussi fils de commerçants. Le mariage s’annonce fécond, mais elle chavire, charmée par un chef de garnison qui lui promet d’autres mondes et des merveilles, qui l’emmène au théâtre, ce lieu de la métamorphose, de l’émancipation, du plaisir. Qui obtient sa main, possède son corps et l’abandonne. Abusée par cet amant, répudiée par son père, elle finit par offrir sa chair à la caserne entière. Qui est Marie ? La fautive ou la victime des violences du déterminisme social, de l’autoritarisme patriarcal, d’une société érigée par les hommes pour les femmes ? Écrite en 1775, cette peinture sombre des rapports sociaux de classes et de genres est bien vive. Alternant le répertoire classique et contemporain, Anne-Laure Liégeois convoque ici Jakob Lenz, ami de Goethe, auteur allemand romantique et libertaire au cœur du mouvement poétique et politique Sturm und Drang (Tempête et Passion). Elle taille la pièce, retraduit la langue tempétueuse, injecte du silence et du mouvement chorégraphié. Avec sa belle troupe et dix jeunes acteurs issus des écoles nationales de théâtre, elle déchaîne les passions humaines. À la suite de la pièce, dans le décor désert, comme un cadeau, Olivier Dutilloy incarne le portrait de Lenz d’après Georg Büchner  : une expression de l’union de l’âme et de la nature, une errance vers la folie existentielle.

Pour participer au tirage au sort, il te suffit de laisser un commentaire sous l’article. Le gagnant sera contacté par mail la veille de la pièce, au matin. Et pense à regarder tes indésirables/spams au cas où. 

Les Soldats : 

  • Au Parvis-Saint-Jean (Dijon)
  • Mardi 27 mars à 19h00

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Photo Une : Christophe Raynaud de Lage.