Du 3 au 7 avril, le Théâtre Mansart de Dijon accueillera le festival Éclosion, un des évènements les plus attendus du printemps. Les étudiants du Théâtre Universitaire joueront les pièces qu’ils ont travaillées dans des ateliers pendant toute l’année. On a papoté avec Karine Bayeul, présidente de l’association – et qui sera également sur scène – afin de connaître tous les détails du festival. 

Le Théâtre Universitaire de Dijon est une association créée en 1974 qui donne l’opportunité aux étudiants de faire du théâtre et de valoriser leur travail en se produisant sur scène. Le Théâtre Mansart accompagne le projet et fournit les moyens nécessaires : les salles, la scène et les metteurs en scène professionnels. Les deux organismes sont indépendants, bien qu’ils travaillent ensemble. Aujourd’hui, en France, le théâtre fait par des étudiants vit une situation compliquée. C’est très difficile d’accéder à des espaces et d’obtenir de la reconnaissance. 

Le T.U. propose ainsi des ateliers, les élèves se rencontrent chaque semaine pour préparer et répéter la pièce. D’autre part, il y a un projet de création. C’est une activité plus ambitieuse qui demande une implication totale.

Karine Bayeul est la présidente de l’association du T.U. et en même temps une élève des ateliers. Elle s’est inscrite pour la première fois à un atelier il y a trois ans. Elle a tellement aimé qu’elle est revenue l’année suivante. Toutefois, cette saison, elle a voulu participer à l’organisation et a été élue présidente de l’asso. Elle y a découvert sa passion et a même décidé d’en faire son métier. Le T.U. l’a beaucoup aidé à développer son caractère artistique. 

Une neuvième édition éclectique

Du 3 au 7 avril, le Théâtre Mansart accueillera donc la neuvième édition du festival Éclosion. Le programme est vraiment complet, entre les pièces des ateliers, le projet de création, les représentations des compagnies et des structures invitées… En plus, des concerts concluront les soirées à partir de 22h30. Ce sera pas loin d’être parfait sur ce coin-ci du campus dijonnais. 

Les étudiants ont l’opportunité ici de montrer au public tout le travail qu’ils ont réalisé lors de l’année. Certains ne l’ont encore jamais fait… C’est un vrai baptême du feu. Les jeunes comédiens peuvent constater directement leur évolution personnelle. En septembre dernier, ils ont commencé timidement. En avril, ils se rendent compte de combien ils ont progressé et comment ils ont pu surmonter les barrières. Le travail en groupe est vraiment important ici.

Cette année, la pièce Re-Built ! ouvrira le festival, menée par Sébastien Foutoyet. Karine et ses camarades présentent un spectacle dont le thème est assez familier : la construction d’un spectacle théâtral. Une mise en abîme. Ils discutent, parlent, chantent, boivent et pleurent, en forgeant une belle relation d’amitié. Cet atelier se déroule en partenariat avec la compagnie SF et l’Espace Socio-culturel Acodège, une association accompagnant les personnes en situation de handicap et en difficulté.

Janis Joplin à l’honneur

Karine fait partie aussi du projet de création intitulé Pearl. À partir d’une œuvre de Fabrice Melquiot, la metteuse en scène Marion Even et ses élèves rendent hommage à la chanteuse américaine Janis Joplin, morte en 1970 à 27 ans d’une surdose d’héroïne. Pearl est le titre de son quatrième album, sorti après son décès, c’était aussi son surnom. L’intrigue présente un groupe dans un studio en train d’enregistrer des chansons.

Les Prétendants, une satire des lieux de pouvoir, et Elvis Social Club, un jeu de miroirs avec beaucoup d’Elvis, complètent les ateliers de cette année. Les invités pour cette édition sont les étudiants du Conservatoire de Dijon qui joueront deux pièces titrées Tandis que j’agonise et Au pays de…, et la Compagnie T-H50 de Strasbourg, qui représentera Projet Vossier: Monroe + La forêt où nous pleurons.

 

  • Judith Sal

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Photos : Théâtre Universitaire de Dijon.