Bien Urbain kessecé ? C’est sympa, c’est expliqué en sous-titre : c’est de « l’art dans (et avec) l’espace public ». Depuis 8 éditions, tous les ans, les Bisontins de Bien Urbain et leurs artistes invités occupent Besançon autrement plus élégamment que le Obersturmführer Müller à l’époque.

Chez Hophophop (Photo : Raphael Helle) 

Le cœur du truc est dans le quartier Battant mais le reste de la ville est quadrillé. Ils repeignent la ville. Des espaces visibles ou cachés, des fresques immenses ou des petits détails…. Chaque année, Besançon garde les stigmates des années précédentes. Les œuvres vivent leur vie depuis qu’elles ont été créées in situ. Certaines se font bouffer par le temps mais la plupart restent en place ce qui fait que l’accumulation des œuvres a transformé Besançon pour de bon. En dehors des sessions Bien Urbain tous les ans au début de l’été, on peut voir la ville en couleur.  En juin-juillet, on voit les artistes travailler, le reste de l’année, on se balade et on regarde.

Des peintures bien sûr, des installations, des collages et des constructions, mais aussi des ballades sonores, des jeux de pistes, des conférences, des spectacles, du cinoche pendant tout le mois du festival.

C’est de l’intervention urbaine. On se réapproprie la ville.

Helmut Smits, en pleine création, cette année. (Photo : Raphael Helle)

Cette année, encore une fois c’est une boucherie : des Français , des Autrichiens, des Slovaques, des Hollandais, des Ricains… jusqu’au 8 juillet, on créé dans (et avec) les rues de Besac.

L’artiste associé en 2018, c’est Brad Downey. Lui, il « profite des failles du quotidien (rambarde abîmée, vélo abandonné, travaux en cours…), il use des moyens en sa possession, des détritus aux outils de chantier, pour réaliser ses sculptures spontanées et créer des situations éphémères fortes, incongrues ou irrévérencieuses ». Il retourne la ville, quoi. Oui, si tu as suivi, ce bon vieux Brad était déjà invité de Bien Urbain il y a 4 ans. Et alors ? Tu ne revois jamais tes ex toi ?

Lors de l’édition de 2014… (Photo : Raphael Helle)

Nouveauté cette année, Bien Urbain installe ses bureaux chez HopHopHop pendant la durée du festoch. On vous en a déjà parlé, HopHopHop c’est ce collectif d’artistes qui a repris le vieil Hôpital Saint Jacques en plein centre-ville. Va découvrir, c’est dingue.

 

  • Chablis Winston. 

Photos : Raphael Helle.