Partie(s) de campagne, c’est le festival du film court d’Ouroux-en-Morvan, organisé par l’association Sceni Qua Non, qui en est à sa 11ème édition. Du 12 au 15 juillet, c’est ton rendez-vous, où la convivialité devient le perso principal.

Avec trois catégories en compet, le festival se déroule sur quatre jours dans le village d’Ouroux-en-Morvan, peuplé de 650 âmes, au coeur de la campagne morvandelle. Pour fêter le court-métrage, c’est pas moins de 3 000 personnes qui font le déplacement pour visionner des petits bijoux du paysage cinématographique, mais aussi se balader, échanger avec les équipes des films, danser etc. Le programme est chargé.

Ça fait onze ans que Sceni Qua Non organise cet événement cinéphile. L’asso propose, le reste de l’année, des multiplexes ainsi que des cinémas itinérants et fixes, du côté de la Nièvre et du Morvan. Pour Nicolas Barral, directeur du festival, “le court est un format à part, qui demande une trame narrative particulière” et le festival veut “mettre en valeur cette diversité”. Les organisateurs font tout pour accueillir les festivaliers et les réalisateurs dans la convivialité en favorisant la rencontre. Ça semble fonctionner car les professionnels et participants, font du chemin pour participer à ces quatre jours autour du cinéma court. Une salle va d’ailleurs être construite à Ouroux, cette année.

“Le court est un format à part qui demande une trame narrative particulière, un montage particulier et permet l’exploration d’esthétiques diverses” Nicolas Barral

 

En plus d’une programmation riche de 120 films, dont 63 en compétition, de nombreux autres formats sont prévus comme des rencontres, autant professionnelles (avec les associations Plan9, CIBFC ou le Bureau d’accueil des tournages), le jeudi, qu’à destination du public, pour échanger avec les équipes des films. Trois catégories sont en compétition, à savoir, le film documentaire, le film francophone et le film jeune public. Pour élire les meilleurs, un jury de 6 professionnels est convoqué.

Une sélection hors-compétition avec des thématiques est aussi au programme. En plein air, vous pourrez venir chercher le frisson aux trois projections de classiques du genre: Rocky horror picture show, La Planète des vampires, Evil Dead 2 ; cette sélection “Théma Frissons” se prolonge dans les autres lieux du festival.


Le nom “
Partie(s) de campagne” fait référence au film de Jean Renoir, du même nom, mais au singulier. Au pluriel et entre parenthèses, ce nom évoque le fait qu’il y a plusieurs festivals en un seul, avec une proposition large de moments festifs. Dans cette logique, les “à-côtés” sont nombreux et enrichissent la sélection, en faisant des ponts judicieux entre les réalisateurs, les thèmes qu’ils abordent et entre les standards et le cinéma émergent. C’est le cas avec la sélection OVNIS, avec des formats très courts, projetant du cinéma expérimental. Un zoom est aussi fait sur les comédies scandinaves, un focus assumé par l’équipe, dont le directeur, qui considère que ce cinéma “frise avec le grinçant tout en restant toujours droit” en explorant des esthétiques très diversifiées.

Mai 68 est aussi mis en valeur pour son importance dans l’histoire du cinéma, “une époque qui a fait le cinéma, qui a porté de nouveaux formats” affirme Nicolas Barral. Le jeune public est choyé à Partie(s) de campagne avec une sélection dédiée, et ce, également pour la thématique frisson, sont proposés par exemple, No Ball Games de Richard Pengelley pour les 9-12 ans et Junior de Julia Ducournau pour les 12-16 ans.

Et, cerise sur le gâteau, les Heures Exquises viennent assaisonner le tout, avec une proposition d’activités diverses et colorées, entre concerts, blind-test, quizz cinéma, dj set ou encore la fête du 14 juillet avec un repas et son feu d’artifice pour finir en beauté.  

 

  • Chloé Guillot

Photos: Jean-Luc Luyssen.