Ils ont viré Dall’Oglio ! Bordel ! Le mec avait l’esprit, la classe, était toujours disponible pour les supporters et les médias…

De toute façon, vu l’état des troupes en ce moment, le meilleur joueur aujourd’hui au DFCO, c’est les Lingon’s Boys, le groupe ultra Dijonnais. C’est des gars qui se retrouvent pour partager leur passion du club, qui s’organisent pour mettre l’ambiance dans un stade, qui chantent, construisent des tifos… ce sont eux qui prennent des jours de congés pour aller en déplacement soutenir le DFCO même quand ils se prennent des branlées. C’est un sacerdoce. Mais ça ne veut pas dire pour autant aller à la messe. Un ultra, c’est quand même assez bordélique, et c’est pour ça qu’on l’aime.

On en a déjà parlé dans Sparse, le dialogue n’est pas des plus détendus entre les Ultras dijonnais et le Club. Le DFCO, il aime bien que les Lingon’s mettent l’ambiance, mais il n’aime pas trop quand ils craquent des fumigènes, ou quand ils se chicotent avec les ultras d’autres clubs. Parce que dans ces cas-là, si on ne trouve pas les fautifs, c’est le club qui paie les amendes…

Le problème là-dedans, même si loin de nous l’idée d’encourager les Lingon’s à se battre ou à foutre le feu, c’est que si on prend les ultras, on prend tout le décorum. Le club voudrait une chorale. Les Lingon’s voudraient pouvoir foutre le feu comme à La Bombonera de Buenos Aires… le stade Gaston Gérard ne sera jamais la Bombonera, mais si ça pouvait être Bollaert ou La Meinau, ce serait déjà pas mal.

Ceux qui trouvent que les Lingon’s sont trop turbulents ne sont pas des gens qui aiment les stades de foot. Il faut qu’ils le matent à la télé. Au stade, on y va pour l’ambiance autant que pour le jeu, alors pour nous, les Ultras sont aussi utiles qu’un joueur ou qu’un membre du staff. Donc faut discuter avec eux comme tu discuterais avec un joueur quand il y a un problème. Et pas les considérer juste comme des gamins de 12 ans qu’on puni. Car en toute honnêteté, pour aller au stade souvent, les Lingon’s n’ont rien de hooligans. Après, c’est pas le club qui a décidé d’interdire les fumigènes. Mais disons que le DFCO pourrait choisir de soutenir ses ultras dans certains cas et ne le fait pas, ou plus.

Bref…la loi, aussi dure soit-elle, a frappé ces derniers temps, BIM. 7 ultras dijonnais se sont fait arrêter. Et condamner à des amendes. Certains à des peines de prison avec sursis. Pour des fumis…. alors que soyons objectifs, c’est trop cools un fumi dans un stade. Faut autoriser certains fumis bordel !!! Et tout ça c’est que du foot, c’est pas grave. De la tôle avec sursis, sans dec’… C’est quand même beaucoup… voire trop.

Pour soutenir ces gars et parce que ultra ≠ criminel, Les Lingon’s Boys organisent un concert de soutien aux Tanneries ce vendredi 11 janvier. Avec l’aide de Maloka bien sûr, Tanneries obligent. Oï, street punk, ska, early Reggae avec Hors control, Psyko squatt, Tallion, The Berbiseyans…+ du sound system qui gratte comme on aime. L’entrée est à 6 balles, moins qu’un kebab. Ça commence à 20h jusqu’à tard. Y’aura aussi de la sape designée par Rnst, qui a aussi fait le visuel de l’event. Une belle soirée bien indé pour se réchauffer en dodelinant et en pogotant. On y va.

P.S : L’équipe qu’il faut aller soutenir aussi, c’est les féminines du DFCO. Super équipe, qui vient d’acheter l’internationale française Elise Bussaglia au FC Barcelone. Grande classe.

  • Chablis Winston