Tous les mois, Sparse refait le portrait d’un artiste pour La Vapeur. Cette fois, c’est au tour de Miossec.

Christophe Miossec est un des seuls Bretons qui ne s’appellent pas Yann. Ce qui est déjà un bel exploit.

Comme tous ses amis bretons, il a dû choisir entre le foot et le vélo. Pour lui, c’est le foot, le stade Brestois, qu’il a tant chanté. Comme tous les Bretons il a dû choisir entre l’alcool et…ah ben rien en fait, ils choisissent l’alcool. Bien qu’il ait arrêté depuis presque 10 ans, c’est le breuvage qui fait entrer Miossec dans la légende, qui a fait de lui l’écorché vif de la chanson et qui a failli le tuer… C’est un « rescapé », comme le titre de son dernier album.

« Pour moi la scène au début, ça voulait dire vomir » nous avoue-t-il. C’est pas mal pour le show, mais pas super pour l’ambiance, surtout pour ceux qui sont au premier rang.

Maintenant Christophe s’est apaisé. Miossec est devenu sec. Il a arrêté les conneries, ça aide à ne plus vomir. Il ne plombe plus les salles, il les illumine. Il avoue lui-même vouloir faire danser le public à présent, mais peut encore nous faire chialer autant que nous faire rire.

Christophe, il fait de la chanson, mais il aurait pu faire plein d’autres choses si les Inrocks ne l’avaient pas sorti de l’anonymat au début des années 90.

Il a été journaliste chez Ouest France et… TF1, oui TF1. Il a été peintre en bâtiment, il est aussi un peu acteur, pour des films de Claire Denis, ou de Pascal Breton (si c’était Pascal Normand, il n’aurait pas fait le film, évidement). On lui aurait proposé le rôle de Vin Diesel dans Fast and Furious mais il n’a pas le permis, c’est ballot.

Du coup, à la place, il s’est taillé une belle réputation d’artisan de la chanson, et pas seulement pour ses albums persos. Il a écrit pour Bashung, Johnny, Jane Birkin, Axelle Red, Juliette Greco, ou encore Al Kapote (je suis pas sûr pour Al Kapote, faudra vérifier). Et le bougre ne s’intéresse pas qu’à l’ancienne garde. Il avoue être fan de la voix de Clara Luciani, des plumes de Lomepal ou d’Eddy de Pretto entre autres. Au fait de l’actu le Christophe.

Miossec, c’est un peu un membre de la famille. On le connait depuis 20 ans. On l’a vu tous les 2 ans sur scène, on a adoré, on a eu envie de l’engueuler, on s’est inquiété pour lui, on s’est saoulé avec lui en soirée, on a parlé foot, on a hurlé à ses concerts. On a l’impression de bien le connaitre. C’est pour ça qu’en ce moment ça fait plaisir d’aller l’entendre et de voir qu’il va bien.

  • Chablis Winston

 

PS : La première fois que j’ai vu Miossec en concert, le mec est revenu sur scène au moment du rappel. « Ça vous fait plaisir quand vous avez fini de bosser que votre patron vous rappelle en vous demandant de bosser encore plus ? Non ? Et bin moi c’est pareil. » et il s’est tiré.

Miossec – Baptiste W. Hamon, jeudi 24 janvier à La Vapeur