Break Storming 1e édition, c’était du 2 au 6 avril à l’Espace des Arts de Chalon. Graffeur, rappeur, peintre, sculpteur, danseur, musicien…. On a discuté avec le petit génie LETO qui pour l’occas’, était au micro de Radio Dijon Campus.

Comment choisis-tu tes projets ? Quelle est l’idée derrière tout ça ?

Le projet, de base, c’est de monter sur scène, de faire des expos, de poser des trucs en street-art, de danser…  Le projet c’est de tout défoncer en fait, sans faire trop de compromis. Sauf avec les gens avec qui je travaille quand on est sur des œuvres communes bien sûr. Quand je fais des choses sur la sexualité, la relation au corps ou à l’autre, il y a des propos un peu plus violents… donc tout défoncer mais avec finesse. Je fais bien attention de choisir avec qui je travaille, la posture artistique, et ce qui va ressortir humainement de la création.

Et tu navigues comment au milieu de ça ? En fonction des rencontres et des personnes ?

 J’pense que dans le milieu artistique, c’est clair que les rencontres nourrissent les projets. Ce que je regarde aussi c’est la destination de l’œuvre : « est-ce que c’est juste de la décoration ou est-ce que le projet est marqué par une intention ? », et  « quelle intention ? ». C’est ça qui va tout déterminer.

On voit une forme d’engagement dans tes textes et dans ta vie. En bon exemple le clip que tu as réalisé dernièrement. C’est quelque chose d’important pour toi ?

J’dis toujours en étant vulgaire, que je suis un « sale con ». J’ai travaillé avec des personnes bipolaires, dépressives chroniques, schizophrènes. Mais quand les projets de chanson et de clip (réalisés avec des personnes handicapées ndlr) sont venus, je n’ai regardé que l’artistique. Ces gens-là ont des vécus incroyables, leur parole est importante. Et artistiquement c’était intéressant. Si ce n’était pas le cas, ça ne serait pas là.

  • Propos recueillis par Erika Lamy le 6 avril 2019. Interview réalisée en partenariat pour Radio Dijon Campus et Sparse. L’émission complète est dispo ici.