Au 52 Battant à Besançon vient de débuter « Archipel », une exposition collective regroupant les travaux de 4 jeunes artistes : Emma Rivet, Anne Habermacher, Chloé Guillermin et Margaux Grappe. C’est beau et c’est à découvrir jusqu’au 13 juillet !

Archipel, nom masculin : notion utilisée en géographie pour désigner un mode d’appropriation spécifique de l’espace entre des éléments isolés entretenant des liens importants et primordiaux.

Ici, les îlots se nomment Chloé, Margaux, Anne et Emma : 4 artistes aux univers singuliers partageant une démarche sensible et poétique commune. Broderie, découpage, pliage, narration, graphisme, illustration… Leurs moyens d’expression artistique ont en commun un processus de création long, minutieux et complexe. Du véritable artisanat. « Cette exposition collective c’est 4 univers entre lesquels il est bon de prendre le temps de se perdre, de revenir et d’errer… Ces 4 artistes sont autant d’îlots pour nous faire voir, sentir et écouter le monde différemment » commente Élodie Méreau, commissaire de l’exposition.

Aussi, quelque soit le mode d’expression choisi, ces artistes interrogent, questionnent, s’émerveillent, se révoltent… Du côté de Margaux Grappe, illustratrice jeunesse, il est question de rapport à la nature. Avec sa série «Mécanique poétique des plantes», elle livre une lecture sensible de la vie des végétaux en jouant sur leurs caractéristiques. Emma Rivet, quant à elle, porte un intérêt tout particulier aux formes pures et aux couleurs vives qu’elle traduit dans son travail fait de papier découpé. Sa pratique se tourne également vers le design éditorial. Pour cette exposition elle a notamment choisi de présenter son livre «Déclaration d’hospitalité», un recueil de témoignages de personnes ayant commis un délit de solidarité. Anne Habermacher est également attirée par le papier mais sa production s’appuie quant à elle sur une technique singulière : la marqueterie papier. Ici, elle présente sa série d’oiseaux «Sparrows and birds» ou encore ses fameux petits cailloux «…comme autant de petits malheurs que la vie parfois nous réserve. Ils sont aussi ceux qui nous ramènent sur le chemin de la maison. À chacun d’en faire son interprétation personnelle selon son expérience de vie !» Enfin, Chloé Guillermin * développe de son côté une grande sensibilité à l’image, principalement bidimensionnelle et numérique. Elle dépeint une vision du monde tantôt sombre, tantôt poétique. Pour «Archipel», elle présente une série de broderies relatant ses rêves et ses cauchemars.

Bref, ces 4 meufs ont du talent alors passe faire un tour au 52 !

  • Delphine Fresard

Crédit photo : Antoine Passard

* Samedi 25 mai, le 52 Battant anime un atelier inspiré du travail de Chloé Guillermin autour du monde des rêves et de l’écriture surréaliste. Gratuit, sur réservation. Plus d’infos par ici !