Le Festival JUMP, c’est du 30 mai au 2 juin 2019 à Dijon ! Musique & sport… kézako ? On a taillé une petite bavette avec Nicolas Thirion, directeur de l’asso Why Note à l’origine de l’évènement, pour éclaircir un peu le projet.

L’idée vient d’où ? Tu faisais ton footing en écoutant « Eye Of The Tiger » et tu t’es dit « y a moyen de faire un truc sympa sport/musique » ?

Quasiment ! C’est en courant et en écoutant une émission de France Culture, « Le cri du patchwork » de Clément Lebrun. J’me suis dit qu’il y avait moyen de délirer avec le sport et la musique, mais sans plus. On en a discuté avec Clément Lebrun, et finalement on en est arrivé au fait que ces deux thématiques ne sont pas si éloignées que ça dans leurs philosophies. Une réflexion était possible autour de l’idée de l’équipe, de la création collective, de la composition… Et de fil en aiguille, on s’est dit qu’on pouvait monter un truc avec ça ! Faire un truc fun, ouvert à tous. Zicos/non-zicos, sportifs/non-sportifs..

Et l’avantage de Dijon, c’est sa diversité d’acteurs tant musicaux que sportifs. Ça permet de confronter les points de vue, les manières de penser les spectacles, et de mutualiser les ressources aussi ! Chacun apporte sa vision, sa compréhension de la chose. On a proposé l’idée et tout le monde a répondu présent. Pour résumer, c’est à l’origine une idée très artistique, qui s’est transformé en évènement festif !

Avouez, vous avez choisi ce nom parce que vous kiffez l’OM.

(Il rit) Ouais, à la base « Jump » pour moi c’est Van Halen, l’association hard-rock/foot, le Stade Vélodrome… ça colle bien !

Si on rentre un peu plus en détail dans la prog’, on aura affaire à quels genres de musiques ?

Pour ce qui est de la musique, sur la majorité des performances on est plus sur du registre expérimental, contemporain, des trucs bricolés etc..  Certaines performances existaient déjà, mais on a voulu apporter une patte, les réactualiser et les aborder différemment. Il y a très peu de différences entre un collectif musical de ce genre et une équipe de foot, par exemple. L’intuition, le collectif, la construction de quelque chose pour atteindre un but commun…  Et sinon, tu pourras retrouver jazz, funk, soul, entre autres pendant les DJ set !

« Pièces musicales en test à l’effort », « sprints musicaux », « partition pour mur d’escalade »… t’aurais une traduction pour les néophytes comme moi ?

L’objectif c’est d’aller chercher les gestes du sport et les transposer sur la musique. Comme le mur d’escalade ou l’aviron par exemple. C’est une idée un peu bizarre que de mettre un compositeur sur un aviron au milieu de l’eau, mais pas au hasard ! En observant et en discutant avec des rameurs, on se rend compte de leur précision et de leur régularité, sur le rythme, l’avancée…

Le challenge général sur « JUMP » c’est de se dire « comment on va rendre cela intéressant ? ». Et après avoir traduit tous ces mouvements en musique, alors on mélange les 25 musiciens pros et amateurs, 5h de répet’ et basta, ça joue !

Avant de lire le programme, j’avais aucune idée qu’il existait une communauté autour du Fixie (vélo à pignon fixe). Et là, je découvre qu’il existe même une Coupe du monde qui va se tenir à Dijon…

Ça c’est de Maxime Poisson et Sportunit, la Fixed Nations Cup ! Qualifs sur tous les continents et finale à l’Aéroport Dijon-Bourgogne le 1er juin. Au-delà du sport et de la pratique il y a une vraie communauté, une culture qui se développe autour du « Fixie ». Un peu comme le skate dans une certaine mesure ! Musique en commun, look, pratiques… En fait, le fixie est au Tour de France ce que la « musique indé » est aux scènes actuelles !

https://www.youtube.com/watch?v=u7ajuqLxaEc

Les horaires, le programme en détail et toutes les infos sont par ici.

  • Propos recueillis par Cyrille Pichenot