Le FRAC de Besac’ essaie toujours de trouver un moyen de créer des ponts entre les arts plastiques et la pop culture. Avec l’expo Vinyls & Clips, du 19 mai au 22 septembre, c’est musique et art plastique au bord du Doubs..

L’expo est construite à partir de la magnifique collection de Guy Schraenen, passée inaperçue des institutions pendant des années. Amateur d’art et de musique, galeriste, commissaire d’exposition, auteur… Il s’est intéressé pendant plus de trente ans aux œuvres éditées et diffusées par les artistes des différents mouvements d’avant-garde de la fin des années 50 jusqu’aux années 80.

Maike Aden, historienne de l’art et musicologue, a opéré une sélec’ pour le FRAC, offrant ainsi un vaste panorama sur les artistes du XXe siècle et sur leur intérêt pour le son et la musique en particulier.

Sur les murs du FRAC, un morceau d’histoire de la musique. Des pochettes imaginées par des artistes plasticiens. Ça va d’Erik Satie à Kraftwerk, de Black Flag au Velvet Underground, de l’album blanc des Beatles à Sonic Youth ou Philippe Glass… Des pochettes qui ont pu être travaillées par Juan Miro, Fernad Leger, ou Andy Wahrol… On peut écouter la plupart des titres en borne d’écoute au cœur de l’expo.

Le plus : une salle au milieu de l’expo où on peut se poser pour mater des clips. Pas seulement des 50’s aux 80’s cette fois. Une sélection léchée de clips chiadés par des artistes un peu dingues. Il y en a une quarantaine. Parfois, ce sont des clips connus, parfois des petits ovnis de création, qui mettent autant en valeur la musique qu’ils peuvent dénoncer son business. Le medium clip est interrogé par les artistes.

Booba, Sébastien Tellier, New Order, Jean Luc Velda, Lionel Richie, Philippe Katerine, Blur… La création au service de la culture pop. Et inversement.

Au rez-de-chaussrée du FRAC, vous pourrez vous regarder tranquille le documentaire Vinylmania, un long métrage de Paolo Campana sur la folie vinyles.

Se plonger dans la musique dans un fond régional d’art contemporain, c’est toujours plaisant, ça change. Ça vulgarise l’art contemporain tout en te faisant comprendre que tu peux tout comprendre, à l’aise.

  • Chablis Winston