Flavien Berger sera en concert à La Vapeur vendredi 22 novembre. Vrai portait d’un esthète de l’électro pop ou faux portrait d’un plombier psyché ? C’est vous qui voyez.

On va arrêter les fantasmes dès le début : Flavien Berger n’est pas le neveu de Michel Berger. Même s’il aurait bien voulu. Tu sais combien y’en a des Berger en France ? 31.000 selon Filae.com.

Flavien Berger naît à Paris en 1986. Il est le dernier d’une famille de 5 enfants. Autant te dire qu’il a dû prendre pas mal de tartes et pas beaucoup de rab de dessert. Dès son enfance, ce qu’il faut savoir, c’est que le Flav’, comme on l’appelle, est un petit bricolo. C’est ça sa passion, la bricole. Déjà tout petit, il montait et démontait des thermocycleurs à tête nucléaire les mercredis après-midi dans sa chambre. C’est donc tout naturellement qu’au moment du choix de sa future carrière, il se tourne vers la plomberie, constatant qu’en plus de se faire plaisir avec des outils et des tuyaux, la part de pognon au black à se faire était conséquente. Ça ne plaît beaucoup à son père… En effet, dans la famille Berger, tout le monde est dans le cinéma ou dans la musique. Malin, son père lui fait constater que ça va être plus facile de séduire en étant un artiste qu’un plombier. Argument massue pour le jeune homme en pleine puberté. Flavien sera musicien.

Il commence peinard à la maison avec une Playstation. Quelques petits sons bidouillés sur le jeu Musique 2000. Encore de la bricole. Il fera une école de design sonore pour parfaire sa connaissance et des années plus tard, il redonne à la pop française sa superbe. Synthés, machines, et petite voix en bandoulière, Flavien Berger produit une musique ouatée, une électro pop chic à peine psyché, dans des tubes pop comme dans de longues balades électro. Et si c’était ça la chanson française ? Un gars à moustache et cheveux frisottés tombant sur les épaules de sa veste en daim ? Le style du passé et du futur. Flav’ distille des saveurs 80’s et pourtant, le gars a clairement le son de 2020.

Étienne Daho lui a carrément demandé de lui faire des titres, alors que curieusement, malgré toutes les comparaisons qu’on peut faire entre eux, Flav’ avoue qu’il n’écoutait pas beaucoup Etienne Daho. Il préférait Kassav’. Depuis La fête noire en 2015, Flavien Berger fait l’unanimité et continue toujours en indépendant avec ses potes du label parisien Pan European Recording. D’après un sondage IPSOS datant du mois de juin, la premier mot qui revient quand on parle de lui, c’est : « la classe », et je te parle pas de l’émission de France 3 présentée par Fabrice à l’époque. Je te parle de la grande classe. Pas la classe américaine, une classe très française.

Moi, je te raconte ça alors que Flavien te le dit lui-même. « Un disque ou un concert, c’est le jour et la nuit ». Donc rien à voir. Donc le mec fait rien qu’à nous tromper… Donc oublie ce que je viens de te dire. Viens sentir le live du Flav’ à La Vapeur par toi-même. Tu vas être comme dans un bon bain chaud, une bière à la main.

  • Chablis Winston / Photo : Julien Bourgeois