Le Silex a 10 ans. Du 23 au 26 janvier dernier, la scène de musiques actuelles d’Auxerre fêtait ça en affichant complet 4 soirs de suite. 2.000 personnes venues souffler les bougies, ça fait un sacré gros gâteau. Retour sur événement avec Sylvain Briand, le directeur, un mec heureux.

« On a vraiment passé un week-end de fête. L’ambiance était bon enfant à l’image de la décennie qui vient de s’écouler. De grands moments avec les bénévoles et partenaires », indique tout de suite Sylvain Briand. Soviet Suprem ouvrait le bal le jeudi, avant Mass Hysteria le lendemain, Taïro le samedi et la Chorale du Silex le dimanche pour finir en beauté, qui viennent s’ajouter à la longue liste des 1.000 groupes qui se sont produits ici ou au Catalpa ces dix dernières années.

« Tout le monde y va de son souvenir. Tout le monde a un petit souvenir ou un grand moment, en rapport avec le Silex, » confie le directeur de la salle. « Dans une ville de 35.000 habitants, cela représente une offre culturelle importante et porteuse de sens. » Anniversaire et petits fours obligent, le Silex a également vu passer lors de ce week-end anniversaire les candidats aux élections municipales à venir. Forcément.

Et c’est vrai que la salle rayonne, 10 ans après la crémaillère. Le Jazz Club ou le Catalpa (le festival gratuit à Auxerre en juin) sont bien installés et on se déplace de loin pour voir des concerts au Silex. En comptant le Catalpa, c’est 330.000 personnes qui sont déjà venues dans le coin. Près de 10 fois la population d’Auxerre.

D’ailleurs, le Catalpa remet ça, du 26 au 28 juin prochain, avec déjà des premiers noms : Aloïse Sauvage, Tiken Jah Fakoly, Kikesa, Balthazar, Les Négresses Vertes ou The Inspector Cluzo. Eclectisme, comme pour la programmation du Silex.

Quand on demande à Sylvain Briand ses meilleurs souvenirs au Silex, à chaud, il nous fait une petite playlist en mode aléatoire : « Shaka Ponk, The Psychotic Monks, Orelsan, Gaël Faye. Même s’il y a différents curseurs pour les bons souvenirs, ces artistes me tiennent à cœur. » Souvent, les grands noms passent ici avant le succès. « J’aime l’idée d’être dans la découverte, c’est aussi l’avantage d’être une salle de 500 places. »

« Ce qui compte aussi pour nous, c’est d’être un lieu de résidence où on peut prendre un temps de qualité avec les artistes. Maintenant, le Silex est un outil performant pour faire de la bonne musique. » D’ailleurs, c’est ici que les auditions régionales des Inouïs du Printemps de Bourges pour la Bourgogne avaient lieu le week-end dernier. Tout un symbole.

  • Arthur Guillaumot / photos : FloRiane F. aux concerts de Mass Hysteria et Taïro