Installé à Brassy, dans le Morvan, depuis 4 ans, le festival Jaune Moutarde se veut être un moment d’échanges et de rencontres interculturelles. Pendant 3 jours, on découvre et on participe

Du cinéma, du théâtre, de la musique, de la danse, des conférences… Du 6 au 8 août, l’éventail des propositions est large. « C’était une volonté dès le départ de présenter plusieurs disciplines artistiques au public autour de la thématique des migrations » rapporte Emmanuel Monnier, co-président de l’association La Brassée, organisatrice du festival. Cette thématique est le fil conducteur des programmations. C’est par exemple le cas d’« un spectacle qu’on avait repéré au festival d’Avignon l’an dernier autour des rencontre que l’artiste, Alix Soulié, avait pu faire pendant 2 ans dans 19 pays différents ».

Pour aller encore plus loin, le vendredi et le samedi, des ateliers participatifs sont proposés autour de savoirs ou de savoir-faire. Cela peut englober les domaines artistiques, avec par exemple un atelier sur les chants du monde, mais aussi de la cuisine ou un atelier de découverte du bois. « Au-delà d’assister à un spectacle, ces moments permettent vraiment la rencontre ».

Provoquer des échanges est la volonté poursuivie dès le départ par les organisateurs du festival. Suites à leurs études en gestion de projets interculturels et internationaux, des étudiants dijonnais et l’association la Brassée, déjà installée dans le Morvan, collaborent pour concrétiser cette idée. « Sur certains territoires, il y avait un recul par rapport à l’autre, à l’étranger, au migrant, estime Emmanuel. Les gens sont informés via les médias, via les réseaux sociaux. Mais il est important aussi de vivre les choses ».

Cette année, il faudra vivre les choses un peu différemment. « Initialement, le festival se passait dans un seul lieu. On a déplacé les soirées dans un espace en plein air qui permet beaucoup plus d’assurer une distanciation physique ». Si cela peut parfois paraître contraignant et venir nuire à l’aspect festif, chez Jaune Moutarde « on défend le fait qu’il faut dès maintenant expérimenter des manières de vivre ensemble avec des mesures sanitaires ».

  • Matthieu Fort // Photos : DR