Pour sa troisième édition, le festival « y’a Pas la mer » déambulera dans des communes de Saône-et-Loire pour proposer des représentations théâtrales. Mais pas que.

Le collectif « Y’a Pas la mer » rassemble deux compagnies de théâtre dont les membres sont issus du conservatoire de Paris. Mais plutôt que de choisir la facilité et de rester sur place, ils sont partis s’implanter en Saône-et-Loire. « L’idée c’est de rencontrer un public qui n’est pas le même que celui des théâtres parisiens » témoigne Sarah Brannens, comédienne dans la troupe. Un public parfois frileux à l’art dramatique mais qui fait surtout face à une offre minime (pour ne pas dire inexistante). Pour autant, « on garde la même exigence sur les textes qu’on choisit mais sans tomber dans l’élitisme. On veut un théâtre qui reste accessible et généreux ».

Pour y parvenir, le choix se porte sur des œuvres qui peuvent résonner avec le quotidien d’un territoire rural. « Cette année, on va travailler sur les contes des Mille et une nuits, explique Sarah. Les histoires se passent toujours dans des petits villages. Donc le fait d’y être aussi, ça nous permet d’utiliser l’espace. Il y a quelque chose d’immersif ». L’immersion sera appuyée par le choix de la forme de jeu : des randonnées-lecture. Acteurs et spectateurs seront en marche (attention, il n’est pas nécessaire d’avoir sa carte de membre du parti). « Le fait de marcher, ça libère l’esprit. On est dans une autre manière d’écouter que quand on est simple spectateur, bien installé dans son fauteuil ».

Forcément, on n’échappe pas au fléau estival : les mesures sanitaires. « Pour éviter que trop de personnes se regroupent au même endroit, c’est nous qui allons nous déplacer dans les communes ». Sur les cinq jours du festival, du 19 au 23 aout, la troupe se rendra dans cinq communes de la région : Montmort, Cuzy, Luzy, La Tagnière et Toulon-sur-Arroux. Chaque soirée proposera un épisode différent des contes. Donc si tu veux tous les voir, il faudra se rendre dans chaque village. Le GPS va chauffer. Ensuite, un repas concocté par des restaurateurs locaux sera proposé, suivi d’une projection en plein air d’un film tourné par les comédiens autour d’une thématique qui va peut-être parler à certains : un groupe d’amis s’isolent à la campagne pendant une épidémie…

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  • Matthieu Fort // Photos : DR