Pendant trois jours, du 4 au 6 septembre, La Charité-sur-Loire (58) accueillera le Festival des Idées. Mais… qu’est-ce que c’est ?

L’initiative vient de Christian Paul, ancien député de la Nièvre, Guillaume Duval, journaliste, et des médias partenaires (Alternatives économiques, Médiapart, Libération, L’Obs…). Les principes, objectifs et valeurs du projet se déclinent pêle-mêle sur le site du festival : « vouloir une société plus juste », « inventer de nouveaux horizons », « faire tomber les murs ». Organiser un festival « pour débattre, participer, penser ». Et faire émerger des idées nouvelles. « Le point de départ, c’est la panne politique, la crise de la démocratie », assure Christian Paul au téléphone.

Comment ça va se passer concrètement ? Quatre espaces accueilleront les rencontres (les salles Forum et Agora au Prieuré de la Cité du Mot, le Bazar Café et la Dolc’Evita). Des rencontres-discussions qui pourront prendre des formes différentes, avec la volonté de « casser les barrières » : mise en avant de la parole du citoyen avec des « débats inversés » où on ne fait pas qu’écouter les intervenants, carte blanche à des médias qui viennent décrypter la société, retransmission de l’intégralité des débats en ligne sur Zoom, Facebook et Youtube pour une plus grande accessibilité…

édition 2019 du festival // Photo : Margot L’Hermite

Les thématiques et sujets abordés ce week-end brassent une grosse partie de ce qui fait l’actualité aujourd’hui : la transition écologique, les luttes, l’Europe, la crise économique, sanitaire et sociale. « La France est-elle raciste ? » ; « Le réveil vient (et viendra) des mobilisations » ; « On peut lutter contre le chômage de masse » ; « Penser l’économie de la reconstruction écologique »… Le programme complet est à consulter ici.

Enfin, les intervenants ? Des universitaires, des citoyens, des gens du monde associatif, mais aussi un certain nombre de personnalités politiques de premier plan, d’EELV, du PS, de la France Insoumise… De Manon Aubry à Cécile Duflot, de Clémentine Autain à Thomas Portes. « Mais on ne fait l’université d’été d’un parti politique ». Sur les 180 intervenants, 10% viennent du monde politique, selon Christian Paul, qui salue également l’investissement bénévole des Nivernais pour cet événement ainsi que la présence de nombreux élus locaux.

Après les 2.000 personnes venues papoter lors de la première édition en 2019, difficile d’avancer des objectifs en terme d’affluence cette année, crise sanitaire oblige. Pour s’inscrire au festival, ça se passe là. À suivre directement sur place, ou depuis son canap’, donc.

  • Pierre-Olivier Bobo // Photo : Margot L’Hermite, édition 2019 du festival