Ça devrait secouer à Dijon les 12 et 13 juin au parc de la Combe à la Serpent. Pour sa deuxième édition, VYV Festival y croit fort et vient d’annoncer une grosse prog’ pour fêter l’arrivée des beaux jours. 

C’est dans le bel écrin de verdure du parc de la Combe à la Serpent que se déroulera le festival, une nouvelle fois, avec des navettes gratuites depuis le centre-ville pour se rendre dans ce coin propice à la chill avec ses potes ou en famille.

VYV festival, c’est trois scènes qui trônent au cœur de ce parc situé sur les hauteurs de Dijon. « On a essayé de donner une identité à chaque scène », annonce Christian Allex, programmateur du festival. La Combe pour les têtes d’affiche, l’Observatoire comme scène alternative et pour finir la scène de la Friche pour les sons urbains, les découvertes et les DJ sets. « On a réorganisé les espaces, réfléchi à une meilleure circulation du public », souligne-t-il. « Au cœur du festival, ce qu’on va proposer en terme de bar, de restauration, d’innovations sociales va être beaucoup plus qualitatif que 2019 », renchérit Pierre Clément, le directeur. Il y a aussi tout un espace BFC qui va être construit histoire de boire des bières et écouter du son local.

Un site encore plus agréable qu’il y a 2 ans, en mettant en avant le côté naturel du parc et en construisant des petits îlots qui mélangent les stands d’asso et de bouffe pour que le public ne soit pas agglutiné. Et pour que tous les espaces du parc vivent.

© Vincent Arbelet

« Ce qui a plu en 2019, c’est que ça a touché absolument toutes les générations », fait remarquer Pierre Clément. Et ça se ressent dans la programmation. L’édition 2020 ayant été annulée, l’équipe a pu malgré tout conserver la programmation à 70% et «récupérer certains groupes qui n’étaient pas disponibles l’année dernière », explique Christian Allex.

Côté grosses cylindrées, on a aussi bien Beck pour les quarantenaires, que Nekfeu pour les vingtenaires. L’Autrichien Parov Stelar est aussi annoncé avec son électro swing, ainsi que le groupe de rap mythique IAM qui sera également de la partie. Côté découverte, la crème de la nouvelle génération rap-électro-pop urbaine est annoncée avec Zola, Oboy, mais aussi le déjanté Michel, et Roméo Elvis, si on peut encore l’appeler « nouvelle génération ».

Une belle place a été faite aux femmes dans la programmation. On y voit Izia qui est quand même dans le paysage des festivals depuis pas mal d’années, mais aussi Yseult, Pomme, Crystal Murray ou encore Aloïse Sauvage. « Au niveau artistique, la scène féminine est hyper intéressante depuis par mal d’années et bouscule les certitudes masculines. En plus, elles ont des univers très particuliers, elles ne sont pas des ‘clones de’, contrairement à beaucoup dans le rap masculin par exemple », détaille Christian Allex. 

© Brice Robert

Au VYV, on y écoute de la musique, mais pas que. La musique, c’est le bon prétexte pour réunir les gens, échanger et baigner dans ce qu’on appelle « l’inventivité sociale », des initiatives et des nouvelles façons de créer du lien et du vivre-ensemble. Une vingtaine d’initiatives régionales et nationales seront présentées sur le site, invitant le public aux échanges et débats ayant lieu pendant 2 jours à La Friche aux idées.

Cette année, la pandémie mondiale est toujours d’actualité mais d’ici juin, la situation évoluera sûrement. « Il y aura bien sûr un protocole sanitaire, des gestes barrières, masques, de la distanciation, etc. Pour le moment on y travaille », assure Pierre Clément. « La jauge Covid, on l’a déjà presque sur le site parce que sur l’espace de la grande scène, tu peux mettre quasi 20.000 personnes devant. Si on se dit qu’on travaille avec une jauge de 10 ou 12.000 par jour, par rapport à ce qu’on a comme espace sur le site, tu as largement de la place pour que les gens ne soient pas les uns sur les autres », complète Christian Allex.

Le festival s’adaptera forcément aux prochaines annonces gouvernementales, et l’édition sera éventuellement décalée en septembre si la situation sanitaire l’oblige. À Dijon, on croise les doigts très fort pour pouvoir vraiment fêter les beaux jours.

  • Florentine Colliat // Photos : Vincent Arbelet, Brice Robert