Alors que la plupart des établissements culturels sont fermés, les bibliothèques restent debout. Tout le monde n’est pas au courant mais depuis fin novembre, le gouvernement a laissé libre accès à ces bibliothèques avec quelques restrictions à respecter. Et quel avenir pour Clameur(s), les rencontres littéraires dijonnaise ? On en a causé avec Christine Martin, adjointe à la culture à Dijon.
Ces derniers temps, on entend tous les jours que le monde de la culture est à l’arrêt, mais ce n’est pas totalement vrai. Il reste des accès à la culture et notamment via les bibliothèques. Petit bémol, beaucoup de gens l’ignorent. J’avoue, j’étais dans ce cas-là il y a encore 3 semaines. Pourquoi sont-elles les seules rescapées ? D’après Christine Martin, on ne peut pas l’expliquer. « Lors du premier confinement, les libraires étaient considérés comme commerce non-essentiel. Ça a quand même fait beaucoup de bruit. Il y avait eu une grosse mobilisation d’étudiants, des chercheurs, bibliothécaires… pour pouvoir ouvrir », explique l’adjointe à la culture à Dijon. Juste avant de soulever un autre point très important : ce n’est pas très logique. Normalement, si on se débrouille bien pour gérer les bibliothèques, il est possible de faire pareil sur les musées par exemple. «Je suis ravie que les bibliothèques soient ouvertes vraiment, mais dans ce cas je ne comprends pas pourquoi par exemple le musée des beaux arts ne peut pas ouvrir », questionne-t-elle. On ne peut pas lui donner tort.
Un protocole à respecter
Comme souvent en ce moment, c’est ouvert, mais il faut respecter quelques trucs. Gestes barrières, masques, gel, places limitées, tout est fait pour accueillir le public dans les meilleures conditions. Malgré cette ribambelle de restrictions, de nouvelles choses qui se mettent en place. Comme l’assouplissement de la durée de prêt qui passe de 4 à 8 semaines, le nombre de prêts de docs qui passe de 18 à 40, la reprise des horaires habituels… Concernant la fréquentation, comment ça se passe ? Si c’est l’un des seuls pan de la culture, c’est dommage de ne pas en profiter « Après le premier confinement, il y a eu une hausse de la fréquentation, mais là on est plutôt sur une stagnation voire une diminution de la fréquentation – je ne sais pas vraiment à quoi c’est lié », développe Christine Martin. Alors on se reconcentre et on va s’adonner à la lecture.
Des rencontres littéraires en juin
Pour sa 9ème édition, Clameur(s) fait son retour en 2021 dans la cité des Ducs. Clameur(s), ce sont des rencontres interactives, des débats, des discussions avec des auteur.e.s, autour de thèmes spécifiques à la lecture. « On espère que ça va bien se passer », annonce Christine Martin. Cette année tout devrait se dérouler du 2 au 6 juin. La durée des rencontres a volontairement été agrandie pour répondre à d’éventuels impératifs dans les jours à venir. « Pour le moment, on travaille un peu à l’aveugle », rétorque l’adjointe au maire. C’est pour dire la difficulté de sa mise en place. Mais bon quand on veut, on peut. C’est pour ça qu’il y a déjà 3 solutions pour la réalisation de ces rencontres. Si possible : full présentiel. Sinon ça sera des rencontres dites « hybrides », c’est à dire moit’-moit’, un peu de présentiel et en peu sur le net via des directs / replays. Toutefois, si c’est impossible et bah on partira sur du tout numérique mais toujours avec la même programmation. « Si elles ne peuvent pas avoir lieu avec du public, nous les maintiendrons d’une autre manière », assure Christine Martin. Et ce pour notre plus grand bonheur. À suivre.
- Julian Marras