Entre deux dates à Saint-Brieuc ou Istanbul, Guido Minisky et Hervé Carvalho, les fondateurs d’Acid Arab étaient de passage à la Résidence secondaire des Eurockéennes, la semaine dernière. L’occasion de prendre quelques nouvelles de la mif…

Alors, comment ça se passe depuis le début du Covid ?

Guido : D’habitude, on est pas mal sur les routes. On est tellement programmés à l’étranger qu’on a été reçus au ministère de la Culture, il y a quelques années… Mais impossible de me souvenir qui était ministre à l’époque (sourire). Avec le Covid, on a pu profiter à fond de nos familles. On a aussi bossé de nouveaux sons et développé des concepts, comme les concerts illustrés en direct par la dessinatrice libanaise Raphaëlle Macaron. On développe aussi les soirées La Hafla – la fête, en arabe – où on invite d’autres artistes qui évoluent entre électro et musiques orientales. On sera notamment à Berlin avec ce projet.

Comment se passe le retour à la scène ?

Hervé : On est aussi chauds que peut l’être le public. D’ailleurs, on est très contents de revenir sur le site des Eurocks. On y a un souvenir très fort : c’est sur la Scène de la plage qu’on a joué pour la première fois devant 10 000 personnes, le même jour que Brodinski, en 2014. Cette foule immense qui dansait sur le terrain qui remonte en pente, c’était hallucinant.

Et la configuration « bal masqué » pour cette Résidence secondaire ?

Guido : Je suis pas sûr que les gens garderont leurs masques très longtemps (pari gagné, ndlr)… On a très envie de mettre le feu avec de nouveaux morceaux. Ça fait deux-trois fois qu’on joue une version accélérée de Staifia, qui marche fort. On a aussi un nouveau remix italo-disco d’Ejma par The Reflex.

Hervé : J’ai découvert pas mal de nouvelles choses, ces derniers temps, en écoutant notamment du dabkeh et des K7 algériennes avec des morceaux bien « baroud », ce moment où les types sortent de longs fusils et tirent en l’air. Ma mère m’a aussi envoyé la vidéo d’un mariage au Liban sur laquelle j’ai shazamé Tello d’Alican Avcı.

L’autre jour, une copine était à un mariage plutôt chic à Blois. Le couple a fait son entrée dans l’église sur Berberian Wedding

Hervé : Mais nan, trop cool ! Tiens, ça me fait penser : la semaine prochaine, je passe de la musique au mariage d’un pote…

La base. Ce sera quoi ta track pour dérider le floor ?

Hervé : En « mode mariage », j’aime bien passer It’s Ecstasy When You Lay Down Next to Me de Barry White.

One two tri Poligny

Si tout va bien, vous serez de retour dans le coin avec un concert au Moloco, le 29 janvier prochain…

Hervé : Oui, ce sera en formule live avec une scénographie spéciale. Ma compagne est de ce coin de la Franche-Comté et je me réjouis de jouer devant la famille…

En bonus, le top 3 des morceaux shazamés pendant le set d’Acid Arab

Propos recueillis par : Leather & Glitter // Photo : © Philippe Levy