Du ballet, de la danse contemporaine, un DJ set ; le festival TransDanses revient pour nous éblouir avec ses talents à l’espace des arts de Chalon sur Saône pour sa deuxième édition du 16 au 26 Novembre. Ce festival nous permet de faire une rétrospective sur ce qu’est le monde actuel avec des phénomènes de société représentés à travers la danse et la musique.

Nous sommes allés voir le programmateur du festival Geraud Malard pour lui poser quelques questions.

Quel est l’esprit du festival et en quoi est-il différent de l’esprit de “Instances” ?

Il faut d’abord dire que le festival TransDanses est riche des 17 éditions du festival Instances qui l’ont précédé et qui ont permis au fil du temps d’inscrire la danse sur notre territoire, de développer un vrai et beau public.

TransDanses s’intéresse aux hybridations, qui caractérisent largement la danse d’aujourd’hui, où les disciplines – urbaines, contemporaines… – se croisent et s’irriguent.

Chacun peut mettre ce qu’il veut derrière le préfixe « Trans », mais si l’on s’en tient à la création chorégraphique, il célèbre le croisement et le décloisonnement des esthétiques, des formes, des disciplines.

Notre souhait est au fond assez simple : partager avec le plus grand nombre l’art du mouvement dans sa diversité et son actualité.

Dans cet esprit, cette 1ère édition fait la part belle aux spectacles creusant la relation entre danse et musique, notamment électronique.

Ces spectacles sont aussi fortement connectés à la jeunesse et à sa manière d’être au monde. La Horde et Rone, les danseuses de Queen Blood et la house dance qu’Ousmane Sy a fait passer des clubs à la scène, le Collectif La Méandre, Justine Berthillot… sont emblématiques de cette énergie et de cette diversité.

Ce qui relie TransDanses à Instances, c’est d’être fortement lié à l’actualité de la création chorégraphique, au plus près du pouls des artistes. 4 créations sont ainsi présentées les 16 et 26 novembre. Toutes ces équipes ont travaillé leur spectacle à l’Espace des Arts, qui les accompagne dans la production de leur projet.

Est-ce que les spectacles de cette année sont les spectacles qui étaient prévus en 2020 mais qui ont été reportés ?

Nous avons en effet reporté tous les spectacles de l’édition qui aurait dû avoir lieu en 2020, à une exception près.

Mais les artistes ont beaucoup créé pendant que les théâtres étaient fermés au public et il était bien sûr impossible de se résoudre à une édition constituée seulement de reports.

Deux nouvelles créations, Célébration et Cent Mille Façons de Parler, se sont notamment ajoutées au programme annulé en 2020, que nous avons donc remanié et complété, ainsi que la magnifique performance de Nosfell.

Qu’est ce que vous recherchez quand vous programmez, qu’est-ce qui vous attire l’œil ?

Le choix de présenter tel spectacle plutôt que tel autre s’opère en fonction de nombreux paramètres, mais globalement, je dirais que ce sont la question du sens et les qualités artistiques qui l’emportent in fine.

Les artistes savent mieux que quiconque percevoir l’air du temps et c’est aussi leur regard sur le monde qui nous intéresse.

Est ce qu’il y a un thème particulier chaque année ?

C’est un peu des deux !

Le programme n’est pas construit en fonction d’une thématique, mais il est clairement sillonné par un fil rouge, puisque tous les spectacles présentés dans cette édition creusent la relation très étroite entre la danse et la musique, souvent live.

La question de l’engagement est aussi très présente dans les spectacles présentés, si l’on pense entre autres à l’écoféminisme de Justine Berthillot, à la révolte de La Horde, au « women power » de Queen Blood…

Et bien sûr, c’est notre raison d’être que d’accompagner les artistes en création, donc TransDanses est aussi le reflet de l’actualité de la danse.

Y a-t-il un spectacle que tu conseillerais de ne surtout pas rater ?

Evidemment Queen Blood (demain samedi 20/11), concentré d’énergie au milieu du brouillard automnal. Comme ça sera samedi soir et qu’il fera gris et froid, nos amis de Risk viendront nous réchauffer et faire vibrer le béton de l’Espace des Arts avec de la techno dijonnaise.

Et pour celles et ceux qui auront raté ça, Cent Mille Façons de Parler (vendredi 25/11), parce qu’Omar Rajeh, artiste libanais en exil, écrit une danse de résistance et porte au cœur de ce spectacle, la nécessité, l’engagement et l’urgence de créer.

Et voilà, maintenant vous savez tout sur ce festival emblématique de la danse, si vous souhaitez avoir plus d’informations allez sur le lien suivant : https://www.espace-des-arts.com/saison/festival-transdanses

SPOILER ALERTE ! On vous fait gagner 2 places pour aller voir le spectacle de ton choix ! Commente dans la suite et on s’occupe du reste !

Interview par Zoé Charrier // Photo : © Espace des arts