Les Jeux Olympiques d’hiver, ça se passe à Pékin du 04 au 20 Février 2022 et ça annonce du lourd. Déjà, c’est la première fois que ces Jeux Olympiques d’hiver se déroulent avec 100% de neige artificielle. En même temps on serait pas dans une des villes les plus polluées du monde ? On espère que nos athlètes se sont entraînés à skier sur du synthétique parce que Alberville et Nagano c’était le bon vieux temps.
Les JO ça regroupe des athlètes du monde entier, et dans le monde entier bah y a la Bourgogne-Franche-Comté. Et ce qui est fou, c’est que des gens de la région sont aux JO d’hiver. 5 des 86 français participant aux Jeux (ouais on dit les jeux, on se la pète façon France TV) viennent de BFC. Bon en fait de Franche-Comté car comme il n’y a pas de montagne en Bourgogne, c’est plus chaud. Par contre, 3 des 5 sélectionnés viennent de Pontarlier. Ils sont surement tombés dans le pont avant de sauter sur leurs skis quand ils étaient petits.
Matteo Baud, combiné nordique (Pontarlier)
C’est sa première participation aux JO à seulement 19 ans. Lui son sport c’est le combiné nordique. Alors pour que vous compreniez l’utilisation du Pontarlier dans cette discipline, je vais vous expliquer ce que c’est : du ski de fond et du saut à ski. Qui est assez fou pour sauter super haut et atterrir super loin avec 1 chance sur 2 de se casser quelque chose ? Voilà pourquoi un petit verre avant chaque course vous booste afin de voler le plus loin possible. “Le Pontarlier donne des ailes”.
Il a participé aux Championnats du monde 2021 (6e en petit tremplin, relais par équipes), il est médaillé d’argent en individuel sur le petit tremplin lors des Championnats du monde junior 2021 et a été sélectionné pour participer à la coupe du monde 2020-2021. On peut dire qu’il va aller loin celui-là. Le plus beau dans tout ça, c’est que pile 20 ans plus tôt, c’est son père qui allait aux JO de Salt Lake City pour la même discipline.
PS : le petit tremplin c’est la distance où le sauteur doit atterrir. En l’occurence on parle quand même de 85-109m max.
Quentin Fillon Maillet, biathlon (Champagnole)
Il a été 3 fois 3ème au classement mondial sur les 3 dernières années. Il a enchaîné les victoires après une période creuse mais c’est pour mieux repartir et cette fois aux JO ! Cet athlète fait du biathlon depuis de nombreuses années. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est, c’est du ski de fond et du tir à la carabine. Quel drôle de mélange me direz-vous mais figurez-vous que certains vouent un culte religieux à cette discipline nordique. Il est favori pour la médaille d’or cette année en individuel et il a de grandes chances de faire honneur à sa région.
Petite anecdote, cet athlète s’est entraîné avec le GIGN pour perfectionner son tir, la gestion du stress et de ses émotions. Donc en plus d’être un super athlète c’est aussi Jason Bourne à mi-temps. Clairement c’est pas donné à tout le monde d’être un biathlète. En moins de 2 mois il a quand même doublé ses succès individuels cette saison, ce qui annonce du beau pour les JO.
Tifany Huot Marchand, short-track (Belfort)
Très fière de venir de Belfort, Tifany est une patineuse de vitesse sur piste courte (short track). Et là c’est pas comme à la patinoire place de la République à Dijon. Pour avoir un tel niveau son secret c’est sa morning routine : yoga et étirements musculaires. Donc au lieu de faire votre café clope du matin vous pouvez vous mettre au yoga et ça se trouve vous finirez aux JO. Médaillée d’argent en relais aux championnats du monde de patinage de vitesse sur piste courte 2021, elle a remporté tous les titres individuels nationaux depuis 2019 (500 m, 1.000 m et 1.500 m). Ayant participé aux Jeux Olympiques d’hiver de 2018 à Pyeongchang, elle vise maintenant la médaille.
Joséphine Pagnier, saut à ski (Pontarlier)
Vice championne lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse, elle est sélectionnée pour faire les JO 2022 à Pékin cette année en saut à ski. Sa famille pratiquait ce sport depuis 3 générations (sa grand-mère en faisait alors que ce sport était interdit aux femmes à l’époque), elle est née avec ça dans le sang ainsi qu’un peu de Pontarlier parce que faut pas déconner, c’est haut, faut du courage liquide pour pouvoir sauter. On lui souhaite bon courage pour cette première expérience aux JO.
Gaël Blondeau, combiné nordique (Pontarlier)
Pontissalien également, Gaël va aux JO de combiné nordique en équipe avec Mathéo Baud. C’est aussi ses premiers Jeux Olympiques donc imaginez-vous le stress que ça doit être. Pour ce genre de compétitions, il faut s’entraîner toute l’année mais il n’y a pas de neige tout le temps (oui oui même à Pontarlier). Donc en été, ils font du ski à roulettes (véridique). Ça a l’air assez ridicule quand on regarde les compétitions de combiné nordique d’été mais aussi très dangereux (do not try this at home).
Texte : Zoé Charrier // Photos : DR