Le nouveau festival R.Æ.V.E. Résidences / Événements Artistiques Vivant·e·s et Expérimental·e·s a débarqué à Dijon. Scindé en trois temps, le festival propose des rendez-vous les vendredis, du 16 au 30 septembre. Le lancement de cette première édition a débuté avec un vernissage à l’Église Saint-Philibert vendredi dernier. Il te reste donc les deux dernières dates pour découvrir cet événement barré dans un lieu barré, qui est à l’initiative du collectif « Les Derniers Hommes », dont Charlotte Kaminski fait partie. 

Le collectif Les Derniers Hommes revient après avoir organisé le festival Labomatique il y a quelques années, qui était dédié aux arts de la scènes et aux nouvelles technologies. Cette fois, ils organisent RÆVE dès 19h, pour se remuer le fessier dans l’église désaffectée Saint-Philibert au centre de Dijon mais aussi au Parvis Saint-Jean et à la brasserie Un Singe en Hiver pour les afters avec des DJ sets et concerts.

Charlotte nous annonce le projet : « Le but est de donner à des artistes qui sont en recherche d’expérimentations sonores un espace et du temps de résidence dans une église, donc dans un lieu qui n’est pas forcément favorable pour les sons. Il n’y a aucune obligation de montrer un objet/projet ou spectacle à la fin mais plutôt de montrer les recherches menées pendant ce temps de résidence. »

Ce projet se dévoile donc sous la forme de résidences artistiques et le choix de travailler dans la seule église romane dijonnaise permet aux compositrices, musiciennes et performeuses d’articuler leurs créations artistiques autour de musiques ambiantes et expérimentales qui viennent s’onduler avec la réverbération du lieu et son histoire.

Charlotte Kaminski a toujours été proche des performances, des choses expérimentales, aux espaces scéniques, aux sons et aux artistes dites féminines. « Je voulais absolument faire un événement qui mette en valeur des musiciennes, des compositrices et de faire ça dans un lieu atypique. » Nous précise-t-elle.

Le festival met en lumière une majorité d’artistes, aussi bien internationales que locales comme Ela Olreans, Bunny Hoova, Carmel Smickersgrill, ou encore le collectif dijonnais l’Engeance qui travail avec des machines, des synthétiseurs et la vielle à roue. 

« Il n’y a aucune obligation de montrer un objet/projet ou spectacle à la fin mais plutôt de montrer les recherches menées pendant ce temps de résidence. »

Un bel assemblage de musiques expérimentales électroniques mais aussi scéniques nous attend à base de synthétiseurs et de machines, ponctués de sons plus traditionnels comme la vielle à roue de Nico ou encore le piano à queue découpé de Carmel Smickersgrill, pour des transformations en musiques-objets. « L’artiste Claudine Simon avec son piano à queue découpé est en résidence cette semaine en collaboration avec Why Note/Ici l’Onde, où elle fait des expérimentations sonores dans l’église. Elle fait sa sortie de résidence vendredi où elle va montrer un work in progress. » Explique Charlotte.

On se retrouve donc ces prochains vendredis pour aller ræver comme jamais. Que ce soit à l’église Saint-Philibert, au TDB ou au Singe en Hiver, ramène ta famille, tes potes, tout le monde !

Texte et propos recueilli par Maïa /// Illustration : Salomé Joineau /// Photo : © Chantal Masson