Pour bien commencer l’automne, le festival Du Bitume et des Plumes réinvestit les quartiers de Besac’ ! Pour sa 7ème édition du 30 septembre au 2 octobre, le festival dédié aux arts de la rue met l’accent sur les jeunes créations locales avec 58 représentations mêlant théâtre, danse, cirque, concerts et ateliers-animations : La giga dose ! Ça se passe quartier Citadelle – Tarragnoz, à la Gare d’Eau et place Lattre de Tassigny, à Besançon of course.

Porté par l’association Du Goudron et Des Plumes depuis 2014, le festival met un point d’honneur sur l’importance d’un espace public vivant et partagé avec les habitants. L’événement se veut participatif et accessible à toutes et tous, de par la gratuité d’une grande majorité des spectacles et parce qu’il balaye tout aussi bien un jeune public qu’un moins jeune. « On défend les spectacles dans l’espace public et on met en avant les jeunes créations pour qu’elles aient plus de visibilité, pour qu’elles puissent rencontrer un public et se diffuser par ailleurs. » détaille Stéphane, coordinateur et programmateur du festival.

Au programme : 36 compagnies locales et d’ailleurs, pour 58 représentations qui tournent autour de questionnements actuels comme les urgences climatiques, sociales et sociétales représentées à travers le divertissement. Stéphane nous explique comment la programmation s’organise : « L’axe principal du festival est de mettre l’accent sur des créations locales. Une fois qu’on a notre proposition artistique locale, on enrichit le festival en programmant des spectacles clownesques, si on se rend compte que ça en manque par exemple ». Ce week-end, on découvrira aussi bien des productions terminées comme d’autres en phases de création. Des compagnies viennent avec des projets qu’elles ont envie de tester et d’autres viennent plus affirmées. « Ces spectacles nous ne les avons pas vus car on ne veut pas pré-juger la qualité artistique. On veut donner la chance et la place à ces projets sans avoir d’avis définis. Donc faut venir et se laisser surprendre ! » précise Stéphane.

Plusieurs surprises nous attendent cette année, notamment le fait que le festival soutienne et présente sa nouvelle création « Le problème à mille corps » co-réalisé avec le Ring-Théâtre et qui va jouer pour la première fois au Centre Diocésain. Stéphane nous explique que « ce projet théâtral est à destination de la jeunesse et évoque les problématiques du moment comme la consommation, les dictatures des normes, de l’image ». 

Mais c’est pas tout ! Cette année, Du Bitume et Des Plumes pousse ses murs en s’invitant sur de nouvelles places ; celle du Jura devenait de plus en plus petite pour l’accueil d’un public grandissant. Avec 8 000 personnes dans les rues l’année dernière, les lieux d’accueils des spectacles se trouvent aussi désormais dans une tripotée de places, d’écoles et même sous un chapiteau à la Gare d’Eau.

« Ces spectacles nous ne les avons pas vus car on ne veut pas pré-juger la qualité artistique. On veut donner la chance et la place à ces projets sans avoir d’avis définis. Donc faut venir et se laisser surprendre ! »

Les différents ateliers et expositions prennent la forme de spectacles-animations. Par exemple, tu pourras apprendre à manipuler des marionnettes, puis les embarquer au Manipuloparc, le mini parc d’attractions. Mais tu pourras aussi te faire servir des doubles grenadines au « Bar à Mômes » sous le chapiteau de la Gare d’Eau, où les enfants seront formés par des comédiennes et comédiens à tenir un bar à sirop. Un bar par et pour des mômes. Santé !

Des conférences gesticulées sont aussi au programme. La théâtralitée qui les caractérise à pour but de vulgariser un sujet précis tout en valorisant les valeurs du festival notamment l’écoféminisme, où la lutte pour les droits des femmes et la protection de la planète sont étroitement liées. « Toutes les conférences gesticulées sont portées par des femmes artistes qui évoquent plein de problématiques et d’enjeux actuels. » explique Stéphane.

La pluie ne nous empêchera pas de se voir ce week-end dans les quartiers de Besac’ pour découvrir cette programmation qui envoie du bois et que tu peux checker ici.

Texte et propos recueilli par Maïa // Illustration : Marylou Billoin / Photo : Adrien