Entre cabaret traditionnel et cirque contemporain, le Super Cabaret est un concept à l’initiative de plein d’artistes qui se sont réunis sous la forme d’un Super Collectif. Après un mois de création, ils sont prêts à nous présenter cette œuvre éphémère sous chapiteau du 16 novembre au 10 décembre à la friche de la Rhodiacéta.

Implanté depuis le 15 octobre sous son chapiteau, le Super Collectif composé de 13 artistes issus du cirque, de la technique, de la musique et de la cuisine, ont été en phase de création durant un mois. En résulte une œuvre éphémère : Le Super Cabaret, qui sera présenté dans la foulée pendant un mois à partir du 15 novembre. Eléanor Lhotelier, artiste au sein du collectif et spécialisée en manipulation d’objets et en monocycle, nous explique un peu plus le projet. 

Eléanor nous explique que c’est pendant la période de Covid que les artistes se sont demandés quelles étaient leurs envies. « On avait envie de continuer à tripper dans nos pratiques artistiques et circassiennes et d’avoir des moments d’émulsions éphémères ; d’avoir des moments où on se retrouve pour travailler tous ensemble ». Cette troupe en soi est éphémère, puisque le Super Collectif comprend un nombre d’artistes qui varie selon les projets ; pour le Super Cabaret ils sont 13 et viennent de Besac’ mais aussi de partout en France. Ce collectif est donc né au moment où ils se sont dit : « Ok, on organise que des choses qui nous tiennent à cœur et qui sont éphémères ».

Pour Eléanor, ce côté éphémère permet d’aller plus loin dans la création artistique : « Quand on créer un spectacle, il faut penser au montage, au démontage, au fait d’être jouable partout. Ce sont des contraintes à prendre en compte car elles posent des barrières à la création artistique ». Par exemple, la scénographie du Super Cabaret comprend des pistes de plusieurs mètres avec des couloirs et des plateformes en mouvements, en plus du chapiteau. Autant dire que c’est mission impossible à déplacer, a moins d’avoir deux poids lourds minimum, ce que tout le monde possède évidemment. 

Mais d’où vient cet attrait pour le cabaret tradi’ ? Sont-ils des fans de Pat’ Sébastien ?! Non. « C’est la convivialité qu’on recherchait avant tout, le fait d’avoir un autre rapport avec le public ». En gros, tu viens avec tes potes ou ta famille au Super Cabaret, t’es accueilli directement par le Super Collectif qui t’installe à table comme au resto et pendant les entractes ce sont les artistes toujours en jeu qui font le service à table. « Souvent, les artistes au plateau ne voient pas les gens, sauf à la fin d’un spectacle quand les lumières se rallument ».

Peut-être que tu connais déjà le concept avec le Cabaret d’Hiver de Limoges, mais ici avec le Super Cabaret ce sont des spectacles tous les soirs sauf les lundis (faut pas déconner). Les mardis, d’autres compagnies sont invitées à se produire sous le chapiteau. Le reste de la semaine laisse place au show électrique du Super Cabaret. Comme on parle de cirque, tu ne viens pas mater une simple succession de numéros à la Pat’ Seb’ mais des saynètes dans une atmosphère générale lugubre mais à paillettes, à base d’acrobaties, de trapèze et de mât chinois, de la roue cyr… « Toute la création artistique et scénique, avec l’espace et la lumière, a été conçue avec ce chapiteau, donc ça nous plaît que le public vienne « chez nous » ».

Après la performance du Super Cabaret les vendredis soirs, c’est concert live avec notamment Follo (un de nos Top BFC), Emea, Fragiles Figures et Chipo. Pour Eléanor : « Le Super Cabaret c’est pas juste venir voir un spectacle, c’est venir passer une soirée ». Le 10 décembre aura lieu The Final Fight, un événement surprise pour clôturer ce mois de Super Cabaret avec un battle de DJ’s, « Dans la même énergie que va être le spectacle y’a cette envie que le public soit également moteur de ce battle ».

Texte et propos recueillis par Maïa // Photos : © Camille Dudoubs