On a été ridé la plage du Malsaucy pendant 4 jours à la rencontre des plus grandes stars internationales, de l’autochtone (bien souvent déguisé en dinosaure ou en Luigi), de la boue et d’hectolitres de bières… On vous raconte tout ça, et surtout on vous donne des conseils pour éviter les fashions faux pas en festival.

D’abord, toujours faire confiance à la population locale qui connait bien le terrain : si ton pote belfortain te dit de mettre des bottes, tu mets des bottes, même si lui, bah il n’en met pas. Et je peux te dire que c’est le meilleur conseil qu’on m’ait donné ce week-end. L’année prochaine s’il me dit : « mets de la crème », je me tartine sévère. Big Up à toute l’équipe de Chaussea Belfort et leurs bottes « Made in Italie » à 14,90 euros. C’est validé. Ensuite, très très important, tu t’entoures de personnes positives et caméléons. Aux Eurocks il va t’arriver des aventures, alors autant partir avec des aventuriers. Tu n’aimes pas la randonnée ? Manger debout dans la boue ? La musique forte ? Les pogos ? Les vieux rockeurs et les mômes surexcités ? Passe ton chemin, je crois que Jazz à Vienne sera plus adapté.

T’as tes bottes ? Ton équipe ? Et bah il ne manque plus que ton vélo.

Et ouais, tu lâches ta caisse qui fume. Tu ne prends pas la navette, c’est triché. Tu montes sur ta bécane et tu rides jusqu’au festoch. Belfort c’est super plat donc accessible tout niveau, y compris pour un mec comme moi qui n’était pas monté à vélo depuis l’invention de l’autobus (1662. Et ouais je suis super vieux, keskia?). Belfort en plus, c’est le TURFU, les mecs ont mis des pistes cyclables partout comme dans un cauchemar de Michel Sardou. Arrivé sur le festival, une dame super gentille te dit « descendez des vélos » pour éviter le carambolage géant et tu vas te garer dans le parking à vélo sécurisé prévu à cet effet. Un pépin technique ? Pas de souci, le festival a pensé à tout : l’association Unis Vers Selle peut réparer sur place un dérailleur bourré ou une roue crevé… Ha oui et c’est gratuit : merci les gens !!!!

Belfort en plus, c’est le TURFU, les mecs ont mis des pistes cyclables partout comme dans un cauchemar de Michel Sardou.

Ton vélo est bien attaché ? Alors c’est parti. En avant la musique, chauffe Marcel, chauffe. On passe au point healthy : attention à l’abus d’alcool, c’est dangereux pour la santé et pour le bon déroulement de ta soirée. Voilà c’était mangerbouger.fr.

Bon, petit bilan: matériel ok, transport check, santé c’est dans la boite à pharmacie, qu’est ce qui manque ? Quelqu’un suit le fil de cet article? On a oublié un petit truc nan? Les Eurockéennes, il y souvent un peu de boue mais c’est pas un festival de poterie si ? Mais oui mes petits mélomanes, il faut bien qu’on parle de musique.

Pour la musique pas de recette magique pour Papa Chris mais quelque tips. J’aime bien écouter un peu tout quelques jours avant les festivités histoire de savoir un peu où je vais.  Je pense que c’est aussi super cool de faire confiance à son équipe. Cette année je n’aurais jamais pris la petite capsule temporel dans le rap des années 2000 de Freddie Gibbs ou chanté à tue-tête du Gazo avec Vladimir Cauchemar sur une scène de la plage en feu, si un pote ne m’avait pas tiré là-bas. Après tiré un peu c’est bien mais poussé trop fort ça peut-être soulant aussi. Comme quand j’ai essayé d’aller tout devant au milieu du gros show, bien carré, d’Orelsan. Il faut savoir freiner aussi et écouter les autres même quand on est un grand aventurier moi. #Indianajones

Par contre s’il y a des trucs que tu kiffes vraiment je te conseille fortement de faire ce que j’appelle dans mon jargon un « Full set ».  C’est à dire l’intégralité du concert. J’ai adoré la proposition de Jeanne Added et son band, franchement, ça ne se repose pas du tout sur ses lauriers, tu sens une vraie volonté, une vraie passion qu’elle communique vachement bien au public. Dry Cleaning, un petit nettoyage à sec sous la pluie. J’adore quand un groupe prend du volume sur scène par rapport aux disques. Je m’attendais à un truc un peu prétentieux et pointilleux et c’était tout l’inverse. Une vraie construction du live, une monté, un pic, une descente, des sourires, des têtes qui balancent, des musiciens qui bougent comme des malades. Génial.  Enfin, je ne peux pas finir ce mini live report sans évoquer Gojira, j’ai beau être un daron j’étais passé complètement à côté de ce groupe. J’étais dans une grotte pendant 20 ans ou quoi ? Le « phénomène » métal selon le site des Eurocks a réussi la prouesse d’être N°1 au US. T’imagines ? Et forcement le live est efficace, tu ne peux pas t’empêcher d’hocher frénétiquement la tête. Et puis les gerbes de feu !!!

Conclusion, avant la sortie de mon livre « Comment passer une semaine de vacances avec ses beaux-parents en 7 étapes », je crois que tu possèdes toutes les clefs pour passer un bon festival l’année prochaine. Torse nu ou ciré jaune, les pieds dans la boue et la tête dans les nuages, jeune ou retraité, vivant ou zombie, je sens qu’on va passer encore et encore de belles journées aux Eurockéennes de Belfort. Ces super conseils sont également valables pour le Festival de la Paille, Jura Rock’n Horses (oui ça existe), No Logo, Colomb’in Rock Festival, Les Gueules de Bois, Lons Electronic et bien sûr, mon petit préféré, Détonation à Besançon pour fermer l’été en beauté !

Texte : Christopher Caffier // Photos : Nicolas Tambolini-Guillet