Fenêtres sur courts revient en force pour sa 28e édition du 11 au 18 novembre 2023. Le festival international du court-métrage de Dijon, monté par l’association Plan9, offre un regard circulaire sur la production contemporaine des films courts. La programmation est éclectique au possible, avec ses compétitions (Humour & comédie, Compétition Européenne, Compétition Internationale Films de genre -zombie, horreur, gore-, Compétition Régionale et Concourt lycéens & étudiants) ainsi que ses projections thématiques, FSC propose une semaine de découvertes cinématographiques uniques. FSC reçoit notamment le Festival bruxellois Courts Mais Trash, pour une séance complètement atypique, où bizarre et cheap règnent sur les films. Ça se passe le mercredi 15 novembre au Pathé Cité de la Gastronomie, on vous en parle plus en détail !

C’est une semaine de festivités qui sera lancée ce samedi 11 novembre à 20h avec la cérémonie d’ouverture à l’Auditorium avec la compétition francophone Humour et Comédie qui sera le coup d’envoi du festival (+ le concert de The Gremmie !) 

Après cette sélection, tout va s’enchaîner assez vite. Les 4 compétitions sont étalées sur la semaine, mais tu veux savoir le meilleur ? Bah chez Fenêtre sur Courts, c’est pas seulement les jurys professionnels qui ont leur mot à dire, mais toi aussi ! Et oui, car les compétitions sont ouvertes au vote du public depuis 2019. C’est que le début, on t’invite à retrouver le programme complet du festival juste là. 

Bon c’est bien connu, on a du mal à résister à tout ce qui est un peu chelou… C’est pour ça qu’on s’est senti obligé de te présenter la carte blanche au Festival Courts mais Trash. Ça se passe mercredi 15 novembre à 20h, au Pathé de la Cité de la Gastronomie. 

Courts Mais Trash, c’est LE festival belge pour tous les marginaux qui produisent avec peu voir pas du tout de moyens. Faut pas se méprendre au nom, on n’est pas simplement sur la définition classique de « trash » (même si ça s’y prête bien pour une partie des films…). Faut plutôt y entendre un sens « décalé », hors normes. Hors des normes par leurs contenus oui, mais pas seulement. On est sur une sélection de films qui se construisent hors des circuits de productions classiques. Des films réalisés dans l’urgence avec pas grand chose, mais qui dévoilent plus qu’un décor cheap. Forcément, des films qui sont pas tellement diffusés à large échelle. Courts Mais Trash participe à leur redonner cette place sur grand écran, et incite à diverses discussions sur des modèles cinématographiques alternatifs. La prochaine édition se tiendra du 29 janvier au 03 février 2024, mais pour le moment, CMT est en tournée et s’arrête chez nous à Dijon, pour nous présenter une sélection de courts obscurs et provocants.

Pour cette carte blanche, Courts Mais Trash nous a concocté un programme de 9 courts, produits entre 2012 et 2022. Et comme on aime mettre notre grain de sel partout, on vous dévoile notre top 3 à retrouver le 15 novembre à la Cité de la Gastronomie. 

#3 L’être venu d’ailleurs, Renaud de Putter, Guy Bordin, Belgique, 2013, 18min. 

Dédée se prostitue à Bruxelles depuis plus d’une trentaine d’années, mais elle ne fait plus le trottoir ; Elle est en vitrine. Dans un entretien intime, drôle et douteux, elle nous parle sans pudeur de sa vie, de son travail, qu’elle a commencé certes très jeune, mais jamais ingénue. Une mise en scène simple, mais avec une proximité déstabilisante qui transcende le propos documentaire. 

#2 Corps – Carnivore, Yoann Stehr, Belgique, 2021, 3min.

Bon ok, c’est plus un clip qu’un court-métrage à proprement parlé. Sur un rythme qui semble intarissable, se construit un collage esthétique entre pubs, photos, dessins… On semble parfois passer d’une image à l’autre par un système de cause à effet, parfois ça ressemble juste à un beau fouillis. Dans tous les cas, ça ne passe pas par 4 chemins, et on parle clairement de société de consommation, du corps comme produit, de réification, du flux incessant d’images et des réseaux sociaux (entre autres… et tout ça sans discours !).

#1 Stuck, David Mikalson, Etats-Unis, 2020, 14min. 

Une coach de gym repère un homme qui rôde autour de ses jeunes élèves, elle doit gérer la situation lorsque les autorités refusent de se déplacer… Celui-là, c’est un plaisir cathartique pour tous ceux qui aimerait parfois faire justice eux-mêmes. Un moment de lâcher prise, ou la violence devient la réponse. On l’avoue, on a une forme de satisfaction sûrement un peu malsaine, mais comment faire autrement ? 

Ces trois courts-métrages sont à retrouver aux côtés de 6 autres pour la carte blanche à Courts mais Trash, le mercredi 15 novembre à 20h au cinéma Pathé Cité de la Gastronomie. Quant à Fenêtre sur Courts, c’est des projections tous les jours dans diverses structures dijonnaises (Cinéma Pathé, Un singe en Hiver, Auditorium, La Vapeur…) du 11 au 18 novembre prochains ! Y a plus qu’à réserver tes séances juste là.

Texte : Emma Sko // Images : DR