Le rappeur dijonnais S.E.A.R. (« SEAR Mon gars », à ne pas confondre avec l’autre SEAR, « SEAR Lui-même ») est de retour après plusieurs années de pause, certainement à faire du maraîchage ou à rider les trottoirs de la capitale à boire du Jack, qui sait…
On se rappelle que le petit génie du rap bourguignon avait cassé le début des années 2010 avec son album Fantasia, ou des titres comme Deltaplane ou Mastermind… Il avait fait quelques scènes remarquées dont une première partie d’IAM au Zénith qui avait marquée les esprits. Depuis, quelques titres, et plus rien… Il est de retour depuis la fin de l’année dernière avec un concept, le bougre. Tous les 21 du mois (Côte-d’Or rpz), il sort un morceau sur toutes les plateformes (spotify, deezer, etc…) et des petites capsules vidéos sur Youtube, des mini-clips d’une minute. Pour le moment, il y a 3 titres sortis, les prochains seront donc là le 21 février. Le gars aura certainement un album à la fin de l’été du coup.
S.E.A.R. c’est le lien entre le boom bap et la trap, le lien entre plusieurs générations, car il a pioché chez les anciens et se nourrit de la jeune génération qui fait péter tous les cadres. Des saveurs enfumées des 90’s et des ambiances électro, à retrouver sur tous ces morceaux sortis chaque 21 du mois. Un brin nihiliste, SEAR s’oublie dans la fumette comme on ne le fait plus, vu qu’aujourd’hui c’est crossfit et dry january… les instrus sont bien codéïnées, les lyrics sont ciselés, cyniques et désabusés, mais toujours bien vus et au service d’un flow planant.
Un flow qui est déjà celui d’un vieux briscard du hip-hop, qu’on prend plaisir à réécouter après tout ce temps… welcome back mon gars !
Texte : Chablis Winston