Askemåne ou « Lune de cendres » en norvégien. Sûr qu’avec un blaze pareil, on ne va pas parler aujourd’hui de zouk ou de reggae. Nope, Askemåne opère plutôt dans le néo-dark-folk à tendance chamanique ou, en d’autres termes, le style de musique qui ornerait à merveille un épisode de la série Vikings.
Quelles sont les origines du groupe ? Rite chamanique ayant pris forme humaine ? Erasmus en Scandinavie ayant dégénéré ? Nul ne le sait. Qu’importe. C’est tout un pan de la mythologie nordique qui se retrouve convié sur Gravitasjon, premier album du groupe paru en mai. Chant en norvégien donc mais aussi tout l’attirail du parfait petit pilote de drakkar : costumes, runes, références au Ragnarök et au rapport avec la nature. On en oublierait presque que le groupe ne vient pas du Grand Nord mais bien du Doubs et de sa capitale Besançon (et non d’Odin-court comme auraient pu le suspecter les amateurs de calembours douteux).
Norvège / Franche-Comté ; même combat. Il n’y a peut-être pas de fjords dans le coin mais suffisamment de paysages aux ambiances ésotériques pour coller à l’imagerie du quatuor. Pas un hasard si le clip de leur titre Dyaul a été tourné dans une grotte embrumée du côté de la Vallée de la Loue. On y retrouve des influences claires et assumées : Heilung, Wardruna, Danheim… Peu ou prou la crème du viking game actuel.
Le groupe organisait la Release Party de l’album fin mai sous le capot des PDZ à Besac et s’apprête à le défendre live pour quelques nouvelles dates dans les environs. Les foules ayant assisté à ces processions se sont dites « tolkienisées » par la performance… et on ne saurait leur donner Thor.
Prochains concerts:
15 juin au Parc de Tellure
19 juillet à l’Underworld (Besançon)
07 septembre au Bastion (Besançon)
Picon Rabanne / Photo : Raphaël Klein