Si tu passes tout ou une partie de ton été en BFC, on a une bonne nouvelle pour toi ! La saison culturelle n’est pas complètement finie, et on te parle de quelques-une des expos à faire avant septembre. Une liste non exhaustive évidemment ! Alors direction Dijon, Montbé et Besançon et alentours…
- Dijon
On commence avec une exposition du FRAC Bourgogne, avec l’ENSA Dijon (école des Beaux-Art), qui se tient au Bains du Nord (aux halles) depuis le 22 juin, et jusqu’au 4 août. On se rassure, c’est celle qui finit le plus tôt, on a un peu plus de temps pour les autres. L’expo s’intitule Liudmila Zinchenko, « Les Prémisses », et présente le travail de l’artiste russe du même nom, autour de l’invention de la photographie, et surtout de la figure de Nicéphore Niepce, le photographe (presque) non photographié. C’est un travail autour de l’imagination de ce qui aurait pu être, mais aussi une recherche autour du procédé photographique. C’est la rencontre une intelligence artificielle, symbole d’une certaine modernité, avec un procédé d’impression qui nous paraît maintenant archaïque, la Xyrolithographie. L’exposition présente également des travaux d’étudiants de l’ENSA, réalisés en utilisant certains des premiers procédés photographiques, et dans le cadre d’ateliers avec l’artiste, en résidence à l’ENSA Dijon depuis septembre dernier. Alors on fonce, en plus c’est gratuit !
Rendez-vous au Consortium Museum, toujours à Dijon, pour l’exposition “Profusione” autour de l’artiste italienne Isabella Ducros. Née en 1931, c’est une fois sa vie de famille accomplie qu’elle se consacre à une production artistique plurielle. Marquée par ses voyages et entourée de nombreuses oeuvres d’arts persanes ou indienne, elle devient très prolifique et couche ses oeuvres sur papiers, tissus ou encore par la forme du collage. Une constante ? Ce cadre, ces bordures marquées qu’elle semble apposer sur toutes ses oeuvres, du tapis à la peinture. L’exposition, très fournies sur ses productions des cinq dernières années présente également des pièces inédites créées pour celle-ci. Des motifs très colorés aux oeuvres strictement minimaliste, l’artiste italienne ne se limite pas et propose différents aspects de son attirail artistique. C’est la force du Consortium aussi, de proposer un coup de projecteur sur certains artistes peu connus du grand public, mais qui proposent toujours une vision singulière et une variété de production. L’exposition est visible jusqu’au 8 septembre, et c’est gratuit le vendredi de 17h à 20h ! On en profite pour faire un tour aux autres expos du Consortium.
- Du côté de Besançon
C’est pas une nouveauté de l’été, mais on voulait rappeler que l’exposition “Lip·ologie, une histoire des luttes”, présentée au Musée du Temps depuis novembre dernier est prolongée jusqu’au 29 septembre prochain. Une bonne nouvelle pour les retardataires qui n’auraient toujours pas vu cette super expo ! Organisée à l’occasion du cinquantenaire de l’emblématique mouvement social survenue dans les usines LIP de Besançon en 1973, l’exposition revient sur l’histoire de la marque, et de ses luttes. C’est donc une exposition d’abord fournies de documents administratifs, de schémas techniques, de pubs (un point fort de LIP) et bien sur, des montres et des horloges ! Tout pour comprendre l’histoire de LIP, et son importance dans la région. Et puis, la lutte fut ! L’exposition revient sur les différents mouvements de grèves, et surtout sur l’année 1973, qui mena à l’appropriation des lignes de productions et des montres par les employés, et à l’autogestion de l’usine par les ouvriers. Une histoire qui rejoint l’histoire des luttes en France, qu’on ne pourra certes pas résumer à sa juste valeur ici en quelques lignes, mais qui est mise à l’honneur dans l’expo ! Pour documenter la lutte, de nombreuses affiches, des documents syndicaux, des extraits de films… On conseille d’assister à une visite guidée, pour ne rien manquer et comprendre l’importance de commémorer LIP et ses luttes encore aujourd’hui.
Direction ensuite Nancray, à 15 bornes de Besac, pour découvrir l’exposition “Fibra d’Amaco” au Musée des Maison Comtoise. Cette exposition itinérante pose ses valises en BFC pour présenter certains des projets finalistes du FIBRA Award, prix mondial récompensant les architectures contemporaines construites en fibres végétales. En associant l’exposition avec la mise en valeur de son parc de 15 hectares, le Musée des Maisons Comtoises met à l’honneur le centre de recherche et d’expérimentation Amaco, dédié au design et à l’architecture à partir de matériaux naturels. Une simplicité dans la construction, et une nécessité de redonner aux fibres végétales et naturelles leur juste place dans la construction moderne, et considérer l’insertion du bâtiment dans son paysage environnemental, économique, social et culturel. Cette exposition est également intéractive, avec notamment des ateliers sensoriels ou expérimentaux, adaptables à tout âge. Petits et grands ont donc toutes les cartes en mains pour découvrir d’autres modes de construction et sortir un peu du béton. Le petit plus ? Le musée est ouvert 7j/7 en été.
- Montbéliard
On vous invite enfin à découvrir l’exposition présentée au CRAC, Centre Régional d’Art Contemporain de Montbéliard, le 19. Le collectif Assemble propose l’exposition “Blood in the machine” jusqu’au 25 août, soutenue par Fluxus Art Project et dans le cadre du Pays de Montbéliard Agglomération Capitale de la culture 2024. En se basant sur les racines industrielles de la ville et de ses alentours, enquêtes, cartographies ou témoignages sont autant de moyens mis en place par les designers, architectes et artistes plastiques du collectif. Par la pluralité de leurs médiums comme de leur esprit, les artistes cherchent à interroger “le rôle de la production et de la technologie dans la vie sociale, culturelle et économique de la ville et de la société”, tout en transformant le bâtiment à partir de son architecture. En plus c’est gratis, alors fonce.
Texte : Emma Sko // Photos : DR