Prêt à te plonger dans un monde de vibrations ? Virgile Abela présente ce mardi 22 octobre à partir de 18h au Singe en Hiver son oeuvre Infinite Pendulums. Une installation pendulaire mêlant son, lumière et mouvement. Note aux retardataires, il n’y aura pas de séance de rattrapage.
Pas besoin d’être stone pour partir ailleurs… En montant à l’étage de la brasserie dijonnaise, on est comme transporté dans une autre dimension : quatre pendules illuminés tel des boules de cristal se balancent en émettant des sons à la R2-D2.
Depuis plus de deux semaines, il (re)met les pendules à l’heure rue de l’Arquebuse à Dijon. Virgile Abela, artiste sonore et numérique marseillais propose ce mardi à partir de 18h une étape de travail unique de son projet art-science Infinite Pendulums. Les pendules transparentes à l’apparence de robots tout droit sortis d’un film de science-fiction sont alignés à distances égales, et mis en mouvement sur commande d’un ordinateur. Le son d’ensemble de la pièce, capté grâce à un micro placé au milieu de l’installation, est réinjecté dans les pendules équipés d’enceintes capable de produire eux-mêmes un son. L’intensité de la lumière dépend de l’empreinte acoustique de la salle, le tout formant un véritable ballet mécanique.
Le public peut mener sa barque librement dans l’espace. La volonté de son créateur Virgile Abela est de conduire le spectateur dans un monde de fiction et de vibration, un « spectacle construit dans le temps dans lequel le public est lui-même acteur de ce qu’il voit. », précise-t-il. On pourrait facilement se laisser envouter par cet ensemble harmonieux et hypnotisant. Mais en coulisses, Virgile travaille près de 13 heures par jour sur la programmation de sa machine afin de l’automatiser.
La recherche au cœur de l’art
L’installation n’a pas uniquement pour but de te faire vivre une expérience hors du temps. En collaboration avec des chercheurs au CNRS, l’œuvre transdisciplinaire sert de base de recherche dans les domaines de l’électronique et de la mécanique. « Une œuvre peut être considérée comme telle lorsqu’elle fait l’objet d’une recherche », estime l’artiste marseillais. Ce projet art-science né il y a sept ans a connu une première version, Pendule Accoustique. Déjà passée par Un Signe en Hiver à l’époque, cette première ébauche sonore et générative comportait un seul pendule sans facteur lumineux.
Infinite Pendulums représente le prolongement de la recherche avec un projet d’une plus grande envergure. Lors de son inauguration au festival Interstice de Caen l’an prochain, le dispositif sera composé de pendules de quatre mètres disposés à six mètres de hauteur. Professeur Tournesol n’a qu’à bien se tenir !
Texte et photos : Killian CESTARI