Le festival Ondes Croisées débarque à Chalon-sur-Saône du 7 au 9 novembre. Les musiques électroacoustiques, électroniques et expérimentales sont mises à l’honneur au travers de différents concerts, avec en Guest star : l’Acousmonium. On t’en dit plus…

À l’approche du blues du mois de novembre, le festival Ondes Croisées vient réchauffer le cœur des amateurs de musique électroacoustique. Du 7 au 9 novembre, le son prend d’assaut les salles chalonnaises : ciné-concerts, musiques acousmatiques, live improvisation, techno préhistorique… Située au conservatoire du Grand Chalon et à LaPéniche, la première édition du festival s’annonce chargée en émotions (et en musique).
Née dans les années 50, la musique électroacoustique a beaucoup influencée le courant électro. Elle regroupe tous les éléments sonores et de synthèse enregistrés et reproduits par ordinateur en construction directe (le compositeur écoute le résultat en même temps qu’il compose). On est sur le type de sons qui pourraient finir dans la playlist Spotify de Wall-E. Une musique bien barré en somme.

« On a vraiment la sensation de plonger à l’intérieur du son »


Ondes croisées, c’est l’idée de mélanger les esthétiques et les genres des musiques électroniques, expérimentales, et électro-acoustiques tout en incorporant mélodie et rythme. Le nom du festival prend alors tout son sens, en plus d’être inspiré de la pièce du pionnier du genre, Bernard Parmegiani. Organisé par la compagnie de création sonore et musicale Alcôme, l’objectif d’Ondes Croisées est « d’emmener le spectateur vers des nouvelles expériences, dans un monde d’exploration sonore sous toutes ses formes », juge Armando Balice, directeur d’Alcôme et musicien électroacoustique.

 Un véritable instrument de jeu

Ce voyage auditif ne serait pas possible sans l’Acousmonium. Cet orchestre de haut-parleurs sera la vedette du festival. Doté de cinquante enceintes, l’Acousmonium spatialise le son à 360 degrés pour une immersion totale. « On a vraiment la sensation de plonger à l’intérieur du son », dixit le directeur d’Alcôme. À des années lumières de la qualité de tes vieux écouteurs filaires emmêlés au fond de ta poche qui t’implorent d’arrêter d’être enfoncés dans tes oreilles pleines de miel. Les concerts alterneront entre performances jouées sur scène et pièces pré-enregistrées pour l’Acousmonium, appelées musiques acousmatiques : les sons sollicitent l’imagination du public placé au cœur de l’instrument, offrant un vrai cinéma pour l’oreille.  « L’instrument se joue de l’espace. L’écoute va s’intéresser aux textures, aux matières, et aux énergies sonores », estime Armando Balice.

©G.Marivier

Les arts visuels s’invitent à la fête

Non loin de ce volcan sonore, des œuvres audiovisuelles expérimentales sélectionnées par l’équipe s’invitent dans le hall du conservatoire tout au long du festival. Une initiative qui devrait en appeler d’autres dans les éditions à venir, Alcôme souhaitant développer différentes animations autour des concerts. Dans la continuité d’autres festivals comme Kontact Sonores avant lui, Ondes Croisées a pour volonté d’offrir un nouveau rendez-vous annuel à Chalon, berceau de la musique électro-acoustique.

Texte : Killian Cestari // Photos : D.R.