19 représentations, 6 lieux, 10 jours… Le festival Prise de CirQ’ fait de la métropole dijonnaise son terrain de jeu avec la 17ème édition de cette grande fête du cirque contemporain du 16 au 26 avril. L’édition 2025 est marquée par l’ouverture de « l’Espace Cirque » et de son chapiteau jusqu’en juin dans le quartier de la Fontaine d’Ouche. Tour de piste !
Le rendez-vous incontournable du printemps revient enivrer la capitale des ducs de représentations poétiques et audacieuses dans différents lieux de la ville. Parmi elles : des acrobaties, de la jonglerie, du fil de fer, arts visuels ou encore de la magie sont à retrouver du 16 au 26 avril. Et si les dernières éditions se déroulaient en deux parties (avril et juin), cette édition 2025 a la particularité de retourner à sa version initiale et de se concentrer sur 10 jours, avec moins de compagnies et de shows. Pour cause, le lancement en parallèle du festival de « l’Espace Cirque » jusqu’en juin, l’autre grand projet de l’association CirQ’ônflex destiné à l’accueil de différentes formes de cirque contemporain.
« On est sur un cirque sensible, avec des formes faites pour être jouées et réceptionnées en proximité, en intimité »
Pour ouvrir les festivités (et le chapiteau) en beauté le 19 avril, une fanfare performera dans le quartier de la Fontaine d’Ouche. Des animations et autres numéros seront à retrouver ensuite. Pendant trois mois, la ruche circassienne grouillera de compagnies, de spectacles, mais aussi de divers ateliers autour du cirque.

Un cirque sensible
Coté programmation, le festival chargé en représentations ne s’arrête pas à un cirque local : venues de partout en France, les douze compagnies proposeront des spectacles écrits et chorégraphiques. Bien loin de la vielle image qu’on peut se faire du cirque, avec des clowns et des animaux en cages. « On souhaite montrer cette diversité et l’innovation artistique dont les circassiens peuvent faire preuve tout en restant dans un accès grand public. On veut amener des choses qu’on n’a pas l’occasion de voir à Dijon. » affirme Natan Jannaud, directeur de l’association CirQ’ônflex en charge du festival. Cette diversité de formes et d’esthétiques du cirque contemporain s’exprime grâce aux différents lieux investis : La Vapeur pour un concert-cirque, une bibliothèque pour de la magie, un chapiteau pour de la jonglerie… Contrairement aux autres années, Prise de CirQ’ n’organisera pas de spectacles en extérieur et s’en remet à un format plus sobre. « On est sur un cirque sensible, avec des formes faites pour être jouées et réceptionnées en proximité, en intimité », juge Natan Jannaud.

Cirque et musique, l’amour ouf
Après avoir fait le plein de performances en tout genre aux quatre coins de Dijon, direction la Vapeur le 26 avril pour l’un des temps forts de cette année. Quatre circassiens accompagnés de Leïla Martial, chanteuse lauréate des Victoire du jazz 2020 et du pianiste Élie Dufour joueront un show inédit construit sous les yeux du public, en semi-improvisation. « Le cirque et la musique ont toujours été associés. Dans le cirque traditionnel, il y avait toujours un orchestre. On avait envie de mettre en avant cette collaboration historique vue avec des artistes d’aujourd’hui », estime le directeur de CirQ’ônflex.

Entre deux et trois mille personnes sont attendues pour cette grand-messe du cirque contemporain qui donne le coup d’envoi des beaux jours à Dijon.
Texte : Killian CESTARI // Photo de couverture : Ekopics