Quatrième bougie pour l’Extra ! En plein air, dans les bars et à la Vapeur, le « slow festival » du printemps à Dijon apporte un moment de répit aux habitants avec son lot de musique, de bonne humeur, et de problématiques écologiques du 8 au 11 mai.
Humer le parfum de la faune et de la flore dijonnaise en musique, à vélo ou à pied, en journée ou en retour de soirée, c’est l’invitation lancée par la Vapeur et son Extra Festival aux dijonnais début mai. Inauguré en 2022, le festival « sobre et joyeux » pousse les quatre murs de la SMAC dijonnaise et s’étend dans plusieurs coins insolites de la ville avec pour fer de lance : prendre le temps. Exit les vas-et-vient d’une scène à l’autre pour ne rien manquer. Ici, il est possible de profiter d’un concert en discutant avec les gens ou en buvant un verre, sans avoir à se soucier de rentabiliser sa place. Eh oui, c’est totalement gratuit. « L’idée, c’est de découvrir des artistes ou des endroits », affirme Angélique Rucklin, chargée de communication de la Vapeur.
« On avait envie de quelque chose liant la musique à d’autres valeurs portées par les petits coins de nature, les parcs et les jardins. »
Le parti pris du festival est de programmer aucune tête d’affiche, favorisant des artistes émergeants issus de la scène européenne qui sortent de l’ordinaire : Crème Solaire, Droges (Drôme et Voges, ndlr), Chaton Laveur, Double-Vitrage ou encore Disco Toi et Moi qui mixent uniquement à base de K7… Bref, autant de genres que d’esthétiques différentes pour ravir toute la métropole.
Au rythme du chant des oiseaux
L’Extra redéfinit la manière de vivre la musique avec une pluie de formats inédits pendant quatre jours. Coup d’envoi musical le 8 mai avec une succession de concerts s’étalant sur cinq bars. De l’Univers, au 888, en passant par le Bam Jam, le parcours musical amène à la découverte d’un nouvel artiste ou groupe dijonnais toutes les heures. De quoi remplir sa playlist de pépites du coin et de découvrir des nouveaux lieux en musique (et en pinte de bière). Après avoir sorti plaids et paniers repas lors du pique-nique musical, la traditionnelle Vélo’ve Parade déambulera dans la capitale des Ducs le 11 mai. Devenue le fil rouge du festival, cette grande balade sera animée par le vélo Sound System de DJ Hypervit, tout ça en live devant la centaine de cyclistes. « L’année dernière avec les DJ Water, l’une pédalait pendant que l’autre passait le son. C’est toujours un grand moment », précise Angélique.

Ceux qui n’ont pas de vélo ou moins adeptes des grandes sorties pourront essayer une flotte de vélos mis à disposition par la Rustine, tous plus zinzins les uns que les autres dans le jardin de l’Arquebuse : vélo géant, à ressorts ou avec un guidon inversé… Ils feront de toi le danger public n°1 sur les routes. Quoi de mieux pour se réveiller qu’un concert au lever du soleil le 11 mai ? À l’observatoire des Hautes-Plates, l’indie pop onirique de Mathis Akengin, dont on a déjà parlé dans un précédent Top BFC, accompagnera le réveil céleste (et le tien si tu n’as pas festoyé la veille).
Mère nature
Si le festival vise à faire découvrir des lieux et des artistes en toute convivialité, un grand volet est consacré à la biodiversité urbaine. « On avait envie de quelque chose liant la musique à d’autres valeurs portées par les petits coins de nature, les parcs et les jardins. », explique Angélique Rucklin. Autour d’un sandwich en pleine nature ou d’une balade verte avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux, différents temps de discussion jalonnent la programmation et visent à sensibiliser au monde qui nous entoure et à modifier nos modes de vie. À commencer par la mobilité douce, déjà bien implantée dans le festival et au sein des équipes de la Vapeur. « Pour que notre équipe soit aussi la plus sobre possible dans ses déplacements, on transporte le plus de matériel technique possible à vélo », assure la chargée de com’ de la SMAC.

L’Extra festival clôturera sa quatrième édition avec le concert du duo électro Ippon dans le cadre magnifique offert par le Jardin de l’Hôtel de Vogüé le 11 mai. N’hésite pas à réserver dès maintenant pour le slow festival qui passera vitesse grand V à Dijon.
Texte : Killian Cestari // Photos : Édouard Barra