Le DFCO privé de son capitaine, laissé au repos, de Marvin Martin « monsieur adducteurs », va défier au Parc, une équipe parisienne qui en a collé 6 à Caen le week-end dernier. Autant vous dire que Baptiste Reynet va repartir avec l’anus dilaté, et que Florent Balmont va brailler et casser des gueules tellement cette rage de perdre est intense.

Dijon, depuis le début de saison, c’est 4 points. 4 points qu’on a retiré de ton permis parce que tu as picolé de l’usine à ton garage, mais 4 points engrangés par nos diables rouges. Ces miettes de points (tu l’as?) n’incitent guère au triomphalisme.

Le DFCO peut se rendre compte chaque week-end, du fossé qui le sépare des équipes de tête. Et c’est à tous les postes que l’équipe inquiète. Derrière, le chantier est énorme, même avec l’apport intéressant de Bakou-Moutou, l’arrière-garde est friable. On attend de voir à l’oeuvre la dernière recrue en date : Adam Lang, ce Hongrois, transfuge du club de Vidéoton (prends ça le téléthon). Un bel athlète, mais qui vient d’un championnat mineur. En fait, il faudrait demander aux RG de nous faire une fiche bristol sur ce gars, parce qu’il n’est mentionné dans aucun papier digne de ce nom, sauf comme « un jeune espoir solide ». Les errements de la défense ont été criants contre Angers, pour le compte de la quatrième journée, la charnière centrale a été mise au supplice. Trois buts encaissés, avec un Baptiste Reynet plutôt bon, mais manifestement lâché par ses premiers défenseurs.

Au rayon des attaquants, il y a bien les grands compas (je dois des royalties à Christian Jean-Pierre pour ça) de Tavarès, qui plane avec toujours autant d’aisance dans les airs et qui même s’il ne marque pas à chaque match, remplit parfaitement sa mission. Celle d’user, et de remiser. Sammaritano, qui avait les coudées franches l’an dernier -on peut même dire qu’il se la craquait pas mal en ligue 2, avec ses rushs, sa techniques léchées-, on sent quand même que lorsque le niveau monte d’un cran, le mec n’a plus le rayonnement qui était le sien auparavant. Il foire même ses pénos. Inquiétant. Quant à Florent Balmont, le pit-bull et bestouh de Marvin Martin, il gueule toujours autant contre les arbitres, ses coéquipiers, les stadiers, tartampion et tartiflette, mais peine à sécuriser le milieu de terrain. Il semble pourtant, par son expérience, indispensable à la vie du vestiaire.

Je vous le dis dans le blanc des yeux, on ne gagnera pas contre Paris ce soir au Parc, le club parisien n’a lâché des points chez lui qu’à cinq reprise en deux ans. La grille tarifaire contre les quataris est souvent salée. Dijon va garer l’autobus devant ses 16 mètres, et aura deux contres dans le match qui seront mal négociés. Mais sait-on jamais. Après tout, le Christ a multiplié les pains, et ressuscité Lazare. À Balmont et sa dégaine de CRS de coller des pains, mais pour la résurrection de Marvin Martin, même les témoins de Jéhovah n’y croient pas. J’en ai interrogé deux ce matin, ils me permettent de remplir mes grilles de loto-foot. On en reparle demain, ok, de la défaite du DFCO ?

Julian-Pietro Giorgeri