Samedi 27 avril, au Montceau, s’est déroulée une journée de rencontres et débats à l’espace Jeunesse. Un beau programme mijoté par Odil TV. De culture et de société il fut question jusqu’à tard le soir. Bref, le quai Jules Chagot était ze plaisse tou bi !

Le thème de la journée (portée par Odil TV, je te l’avais pas dit ?) : « Persistance de l’esprit de lutte et identité des villes ouvrières ». Ça a l’air sérieux, voire rasoir, comme une thèse de doctorat de 500 pages que tu peines à déchiffrer. Mais si je te dis que l’évènement s’appelait « Le Cri du Canari », ça prend une autre dimension !

Ce ne fut pas qu’un rassemblement d’universitaires ou un congrès de syndicalistes. Ce fut, en revanche, un espace-temps festif d’échanges à bâtons rompus, sans tabous, autour de l’histoire passée et présente de Montceau-les-Mines. Un dialogue entre vieux et jeunes, entre ceux qui connurent la mine et ceux qui n’en eurent que les histoires, entre montcelliens et visiteurs venus d’ailleurs. Rythmé par les caméras d’Odil TV autour des canapés, souvent impulsé par les personnes présentes autour d’une clope ou d’un café.

Et là est bien l’intention première d’Odil TV, en tant que structure : provoquer des rencontres et du dialogue. Le média est vidéo mais il n’est qu’un moyen, un prétexte pour faire parler du territoire, de ceux qui l’habitent et le vivent. Le média est ouvert aux collaborations et aux témoignages, le mot d’ordre est la participation ! Il veut se faire l’écho de ce qu’il se dit, mais aussi et surtout le révélateur de ce qu’il ne se dit pas, de ce qui se ressent inconsciemment sans forcément être exprimé.

D’où « le Cri du Canari »… en écho au rôle de signal d’alarme que jouait ce petit oiseau jaune dans les mines de charbon, en cas d’émanation de gaz toxiques. Allégorie du passé ouvrier de la ville, métaphore des évènements récents de l’actualité nationale qui peuple les ronds-points, périphrase des engagements du citoyen pour changer son quotidien. Bref, une façon d’instiller la réflexion sur l’esprit de lutte, de susciter le débat sur sa persistance au 21ème siècle, sur ses racines prolétaires.

Les réponses, les échanges, furent multiples. On emprunta aux sciences humaines et sociales, aux arts et à la mémoire pour confronter les points de vue et tenter de comprendre comment montcelliennes et montcelliens s’approprient cet héritage.

Pour retrouver le débrief’ complet de l’évènement, c’est ici. On parie que le canari aura d’autres occasions de crier.

  • Thomas Lamy