Chaque début de semaine, on vous propose notre sélection télé. Parce que rester chez soi et ne rien branler, c’est quand même un excellent programme aussi. Mieux foutue que Télé 7 Jours et plus coquine que TV Magazine, cette chronique vous guidera à travers les meilleures chaînes de votre bouquet. Votre cerveau nous dit merci.

Lundi

On commence ce soir avec Poulet au vinaigre sur Arte à 20h50. Un film de Claude Chabrol, qui est au cinéma ce que Philippe Etchebest est à la cuisine française : un honnête homme. Avec Chabrol, la recette est classique mais goûteuse. Prenez des notables saignants élevés dans une province moisie comme un bon camembert normand. Faites y mijoter des meurtres mystérieux et ramenez-moi là-dedans un poulet aux méthodes expéditives. 2 heures de cuisson sur feu doux. Ça c’est gourmand, ça me raconte une histoire. 

Ça explose en bouche aussi sur Canal + frisson grâce aux Étudiantes espiègles. Un dessert idéal pour finir la soirée tranquillement. Ces jeunes filles découvrent la sexualité en multipliant les expériences avec leurs petits camarades. Encore un film d’apprentissage balzacien injustement programmé à 1h30 du matin…

Mardi

Rien d’original pour occuper son temps de cerveau disponible. Au mieux, on se risquera sur RTL9 à 20h40 avec Dracula 2000 ! Du sang, du rythme, de l’action : la sainte trilogie, plus balèze que n’importe quel pieu, idéal pour buter Dracula qui tente un come-back à Londres en l’an 2000.

Mercredi

Luxe, calme et volupté sur la chaîne Golf +. Avec à 15h les meilleurs moments de l’open de Scottsdale, dans l’Arizona, et surtout dès 19h, « The President’s cup », le plus prestigieux tournoi de Golf de Corée du sud. Golf +, c’est l’équivalent du tour de France à vélo mais pour les riches, et ceux qui voudraient l’être. Grâce à Golf +, tu fais le tour du monde des greens les plus impeccablement tondus. Et contrairement au truc à vélos avec sa caravane qui jette du saucisson et des casquettes moches à la foule avinée et beuglante, Golf + privilégie la tranquilité et les voiturettes caddie individuelles. Électriques bien sûr. Et Alfred, le mestre d’hôtel, apporte à tout le monde des coupes de champagne Roederer grand cru, et ressert à volonté. Quand on veut on peut.

Retour vers l’enfer sur la chaîne Action. De Ted Kotcheff, à 20h50. Ted Kotcheff, c’est l’homme qui réalise Rambo en 1982. John Rambo, ce marine qui rentre à la maison après avoir fait sa guerre au Viêt Nam, mais il n’est pas vraiment le bienvenu. Ted Kotcheff finit le travail avec ce retour en enfer, tourné et diffusé un an plus tard en 1983. C’est l’histoire d’un père qui retourne chercher son fiston, qui est resté prisonnier au Vietnam. Le casting est impeccable, écoutez-moi ça : Gene Hackmann, Patrick Swayze et surtout Mickaël Dudicoff, qui compte à sa filmographie American warriors 1 et 2, le Ninja blanc et American ninja 4. Bref, une valeur sûre pour un film sûr.

Jeudi

Sur France 4. Karaoké, la machine enchantée. À Dijon, le karaoké, au mieux, ça vous inspire le genre d’endroit où vous finissez bourré parce que personne ne veut de vous ailleurs. Mais partout dans le monde, le karaoké c’est phénoménal ! Au Japon, pays inventeur, y’a 40 000 000 de pratiquants réguliers. 4 milliards d’euros de chiffres d’affaires annuel. À Manille, le karaoké, c’est une chanson de vie ou de mort : tu foires son interprétation de My Way, ton espérance de vie chute brutalement. Certains ont fini piétiné de rage par d’autres chanteurs, ou éventré dans une ruelle glauque. Ça fait froid dans le dos, Karaoké ? Harakiri. 

La fantastique histoire vraie d’Eddie Chapman sur la chaîne Action à 20h50.  Je suis allé vérifier si c’était vraiment si fantastique que ça, pour voir si on se foutait pas un peu de notre gueule, avec un titre pareil. Et en fait non, c’est vrai que c’est fantastique ! À voir.

Vendredi

La vendredi c’est nazi : comme chaque semaine, RMC nous embarque dans plusieurs docus de qualité sur ces salauds de nazis. On va ainsi découvrir ce vendredi Les coulisses des jeunesses hitlériennes. Toutes ces têtes blondes qui s’étaient inscrites de manière bien naïve dès 1926 pour pratiquer le catch à la spartiate et cogner des bocks de bières en gueulant des chansons paillardes teutonnes étaient en fait le jouet d’Hitler et ses amis. À l’insu de leur plein gré, tous ces jeunes se préparaient en réalité à devenir prochainement les super guerriers de l’armée allemande.

– Nicdasse Croasky

Retrouvez la chronique télé chaque lundi à 8h15 en direct sur Radio Dijon Campus (92.2 FM)